Le ministre Alhassane Ag Ahmed Moussa a réitéré l’appel des plus hautes Autorités de notre pays à un sursaut de tous les membres de l’OMC en vue de l’adoption de solutions concrètes, lors du processus des négociations
La capitale économique du Tchad, N’Djamena, a abrité les 15 et 16 novembre dernier, les travaux de la 6èmeRéunion ministérielle de coordination des quatre pays co-auteurs de l’Initiative sectorielle en faveur du coton (C4) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC).Le Mali entant que premier pays producteur du Coton en Afrique a pris activement part aux travaux de ladite réunion du C4, à travers une forte délégation conduite par le ministre du Commerce et de la Concurrence, Alhassane Ag Ahmed Moussa.
L’occasion a été mise au profit pour les ministres en charge du Commerce du C-4 d’aborder plusieurs questions de fond relatives à l’organisation, au fonctionnement de la coordination du Groupe et à la défense de la filière coton dans les pays du C-4.
Pendant deux (2) jours, les ministres du C4, ainsi que les experts ont procédé à l’examen des points inscrits à l’ordre du jour, notamment :l’évaluation de la participation du C-4 à la 11ème Conférence ministérielle de l’OMC à Buenos Aires ;l’état des lieux des négociations sur le coton à la phase post-Buenos Aires ;l’état de mise en œuvre du Programme intégrateur « Route du coton » ;le projet de Déclaration ministérielle de N’Djamena ;le projet de budget de fonctionnement de la Coordination du C4 basée à Genève ;l’examen du statut d’observateurs au C-4 à accorder à la Côte d’Ivoire et au Togo.
L’Initiative sectorielle en faveur du coton, C-4, a été crée en avril 2003. Selon le ministre Alhassane AG Ahmed Moussa, depuis sa création, il y’a 15 ans, aucun progrès substantiel n’a permis d’envisager une solution définitive, juste et équitable en particulier s’agissant de la réduction, voire la suppression des soutiens internes ayant des effets de distorsion sur le commerce du coton et ce, malgré les différents mandats des Conférences ministérielles de Hong Kong, Bali et Nairobi.
La rencontre d’aujourd’hui nous offre l’opportunité de rappeler toutes les promesses faites depuis Hong Kong et qui sont toujours en attente de réalisation, a-t-il déploré, avant de réitérer l’appel vibrant des plus hautes Autorités de notre pays à un sursaut de tous les membres de l’OMC en vue de l’adoption de solutions concrètes, lors du processus des négociations en cours, afin de préserver et promouvoir nos filières cotonnières dont dépend la vie de millions de personnes.
À l’issue des travaux, les ministres en charge du Commerce des quatre pays ont signé une Déclaration, dite « DÉCLARATION MINISTÉRIELLE DE N’DJAMENA SUR LE COTON », dont les principales conclusions sont, entre autres de :demander à tous les membres de l’OMC qui accordent des soutiens internes ayant des effets de distorsion sur le marché international du coton, d’œuvrer en vue de faire progresser les travaux sur le coton et de le notifier de façon régulière ;explorer toutes les voies de solutions possibles, permettant de répondre, de façon adéquate et de prendre en compte les préoccupations commerciales et vitales de plusieurs millions de producteur liées aux soutiens internes accordés au coton ;exhorter tous les partenaires au développement (bilatéraux, régionaux et multilatéraux) à contribuer à la mise en œuvre du Programme intégrateur et régional, notamment le programme de la « Route du Coton », afin d’assurer le développement de chaines de valeur dans le secteur coton des pays bénéficiaires, pour en faire véritablement un instrument de création d’emplois, d’amélioration de la sécurité alimentaire et de développement économique et social durable et inclusif.
En outre, les ministres co-auteurs de l’initiative ont réaffirmé leur soutien au système commercial multilatéral fondé sur les règles de l’OMC et ont tenu à remercier les partenaires au développement agissant aussi bien au titre de la coopération Sud-Sud et Nord-Sud que de la coopération bilatérale, régionale et multilatérale, pour leurs appuis aux activités de renforcement des capacités de production, de transformation et d’exportation du coton et de ses dérivés dans les pays africains, et dans les pays les moins avancés, en particulier.
Les ministres du C4 ont accordé à la République de Côte d’Ivoire le statut d’observateur.
AMTouré