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Réunion de haut niveau du Comité de suivi de l’Accord: enfin les lignes bougent

L’hôtel l’Amitié a abrité, le vendredi 10 février, la réunion ministérielle de haut niveau du Comité de suivi de l’accord pour la paix et la réconciliation dans notre pays.

Mahamat Saleh Annadif patron chef representant secretaire nations unie onu minusma discours

La CMA, qui avait claqué la porte du comité de suivi, est revenue sur sa décision, un nouveau chronogramme a été fixé pour l’installation des autorités intérimaires et l’effectivité des patrouilles mixtes mainte fois reportée.

Les travaux se sont déroulés en présence du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies dans notre pays, chef de la MINUSMA, Mahamat Salleh ANNADIF ; du président du comité de suivi de l’accord, l’ambassadeur l’Algérie à Bamako, Ahmed BOUTACHE ; des ministres des Affaires étrangères de l’Algérie et du Mali, respectivement Ramtane LAMAMRA et Abdoulaye DIOP ; de plusieurs membres du gouvernement ; du haut représentant du Président de la République pour la mise en œuvre de l’accord, Mahamadou DIAGOURAGA ; et les représentants des mouvements armés signataire de l’accord.
Lors de l’ouverture des travaux, le ministre des Affaires étrangères, de la coopération internationale et de l’intégration africaine, Abdoulaye DIOP, a noté que cette réunion ministérielle était d’une très grande importance pour notre pays. Il a soutenu que le Mali a enregistré des avancées notables, notamment dans le cadre du renfoncement de l’intégrité territoriale et de l’unité nationale. Le ministre DIOP s’est réjoui de l’engagement de toutes les parties en faveur de l’application de l’accord avec l’accompagnement des partenaires.
Il n’a pas passé sous silence les difficultés qui entravent la mise en œuvre effective de l’accord pour la paix et la réconciliation. Selon le ministre des Affaires étrangères, la difficulté majeure est relative à la situation sécuritaire sur le terrain qui n’a jusque-là pas permis de mettre en exécution certaines dispositions. C’est pourquoi a-t-il affirmé, le gouvernement a exprimé son désir que la présente rencontre puisse permettre à toutes les parties prenantes de pouvoir procéder à une évaluation de la mise en œuvre de l’accord et aussi d’accélérer sa mise en œuvre pour que les Maliens puissent sentir les dividendes de la paix tant recherchée.
Cette réunion ministérielle sur la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation dans notre pays, tenue à huis clos hors des caméras et micros, a été sanctionnée par un point de presse. Il a été animé par le président du Comité de suivi de l’accord (CSA), Ahmed BOUTACHE, et le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies dans notre pays, chef de la MINUSMA, Mahamat Salleh ANNADIF.
L’Ambassadeur BOUTACHE a affirmé que cette deuxième réunion ministérielle du CSA avait pour objectif fondamental de faire revenir les parties à l’accord. Il a regretté que des parties prenantes avaient exprimé leur volonté de revoir certains aspects dans la mise en œuvre de l’accord. Ainsi, souligne-t-il, sur la base d’un document préparé par un groupe de travail mis en place par le CSA, l’ensemble des points sur lesquels, il y avait des divergences entre les parties maliennes ont été examinées et ont fait l’objet d’approbation par l’ensemble des parties.
« Tous les groupes armés sont d’accord pour participer à la mise en œuvre de l’accord, tout le monde sera autour de la même table pour poursuivre l’effort commun de mise en œuvre de l’accord. Pour ce qui est du chronogramme, un groupe de travail, appelé la coordination des co-présidents des sous-comités thématiques a été mise en place. Ladite coordination a procédé à une évaluation rigoureuse de la mise en œuvre de l’accord pour voir ce qui a été accompli ; le chemin qui reste à parcourir, les difficultés auxquelles la mise en œuvre de l’accord est confrontée et les solutions à apporter. Ledit document a été approuvé par la réunion ministérielle du CSA », a affirmé le président du CSA.
Il a précisé que la mise en place des autorités intérimaires devrait intervenir entre le 13 et le 20 février courant. Aussi, a-t-il informé que des dates ont été déterminées pour la mise en place du MOC et l’opérationnalisation du mécanisme sécuritaire, pour ce mois-ci.
Concernant la non-participation des représentants du COMPIS 15 (CPA, CMFPR 2) à cette réunion de haut niveau, l’Ambassadeur BOUTACHE a précisé que ces groupes armés étaient membres du CSA et des sous-comités thématiques sous le parapluie de la CMA. Il a fait savoir que ces mouvements revendiquent encore un certain nombre de choses en relation avec leur association et leur participation à certains mécanismes. Selon le conférencier, ces groupes n’étaient pas invités autour de la table.
« Ces points sont en discussion et je les ai personnellement convaincu d’éviter d’assister à cette réunion pour préserver la sérénité des travaux. Ils ont fraternellement accepté cette proposition », a souligné le président du CSA.
Mahamat Salleh ANNADIF a ajouté que la CPA et la CMFPR2 appartiennent bien à la CMA et qu’il existe des problèmes internes entre eux et les autres groupes de la CMA. Selon lui, en entendant qu’une solution soit trouvée à ce problème, la CMA n’a pas intégré les délégations de ces deux mouvements pour cette réunion ministérielle.
Par ailleurs, M. ANNADIF a exprimé sa satisfaction du faite que les parties se sont mis d’accord sur la mise en place des autorités intérimaires ; la mise en œuvre du MOC et sur le partage des responsabilités pour les 5 régions concernées par l’accord.
Selon lui, les trois parties maliennes sont désormais déterminées à travailler main dans la main dans le cadre d’un nouveau mécanisme qui vient d’être mis en place sous l’égide du haut représentant du président de la République, avec la participation de la médiation, pour des concertations très étroites sur tous les aspects liés à la mise en œuvre de l’Accord.
« Il faut se féliciter du fait qu’enfin les autorités intérimaires vont être mises en place entre le 13 et le 20 février. Les trois parties sont tombées d’accord sur la répartition entre elles des cinq régions du nord en ce qui concerne les conseils régionaux. Il est salutaire que la région de Kidal a été laissée au gouvernement, c’est-à-dire qu’il appartiendra aux autorités de nommer le président du conseil régional de Kidal. Le MOC sera mis en place durant ce mois de février à Gao et à Kidal. Toutes les parties sont d’accord pour donner les listes de leurs combattants pour Kidal et aussi sont-elles d’accord sur la question du pré cantonnement », a affirmé Mahamat Salleh ANNADIF.
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies dans notre pays a enfin souligné que l’objectif final, ultime et fondamental de l’Accord pour la paix et la réconciliation est de permettre à l’État malien d’exercer à terme, une fois que l’accord aura été effectivement appliqué, sa pleine souveraineté sur la totalité de l’étendue du territoire. Pour lui, le retour de l’administration à Kidal n’est qu’une question de temps.
À l’issue de cette deuxième réunion ministérielle du CSA, la CMA qui avait claqué la porte du comité de suivi est revenue sur sa décision et aussi des solutions ont été trouvées en ce qui concerne le déploiement des autorités intérimaires, la mise en place progressive du MOC et des patrouilles mixtes.

PAR MODIBO KONE

 

Source: info-matin

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