La Communauté des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) n’a pas hésité à sanctionner le Mali, le Niger ou le Burkina Faso après une série de coups d’État. Pointée du doigt pour son “deux poids deux mesures”, l’organisation régionale est attendue au tournant dans le cas du Sénégal. Il y va de sa crédibilité, selon la presse burkinabè.
“La Cedeao qui rit à Abidjan, la Cedeao qui pleure à Abuja”. Alors que deux des 15 pays de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest figuraient dans le carré final de la Coupe d’Afrique des nations (CAN), il n’y a guère qu’en matière de performances sportives que la Cedeao peut se gargariser, suggère cet éditorial de Wakat Sera.
Et si la Côte d’Ivoire, État influent de l’institution, a finalement brandi le trophée dimanche 11 février, la réunion du Conseil ministériel de médiation et de sécurité de la Cedeao, ce 8 février à Abuja – dont Le Faso relaie le compte rendu – offrait moins de raisons de se réjouir.
Au programme, le retrait annoncé de trois de ses membres, désormais rassemblés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES, composée du Mali, du Burkina Faso et du Niger), et la crise politique au Sénégal engendrée par l’annonce du report de la présidentielle.
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