Comme Mme Ndiaye Aminata Boiré, mariée en Libye et mère de 3 enfants, ils étaient au nombre de 136 Maliens à rentrer au bercail en provenance de la Libye à bord d’un vol humanitaire.
Fuyant les prisons de Tripoli et les conditions de vie difficile, 137 migrants maliens ont atterri tard le mardi dernier sur le tarmac de l’aéroport international Modibo Kéita à bord d’un vol humanitaire en provenance de la Libye.
Majoritairement composés de jeunes de 18 à 30 ans, dont des femmes avec des enfants, le retour de ces migrants au bercail est perçu par certains comme de la délivrance. “Je suis partie en Libye depuis 2007. J’étais vraiment fatiguée là-bas. C’est pourquoi j’ai décidé de retourner dans mon pays pour faire autre chose. Même si je n’étais pas en prison en Libye, ce que j’ai enduré était plus qu’une prison. Je suis rentrée. Mon mari est resté”, témoigne Mme Ndiaye Aminata Boiré un enfant tenu par la main et un autre au dos.
Moussa Touré, migrant résident à Tripoli depuis 4 ans, raconte aussi son calvaire. “J’avais entrepris beaucoup de démarches pour retourner ici au Mali. Vu que je n’arrivais même plus à subvenir à mes besoins élémentaires, j’ai décidé de retourner. Sinon, je suis de Kayes plus précisément du cercle de Bafoulabé”.
Un rescapé d’une prison de Tripoli, sous le couvert de l’anonymat, revient lui aussi ici sur sa mésaventure. “De la prison, je suis rentré aujourd’hui au Mali. J’ai laissé tout mon argent et mes affaires là-bas. J’ai rencontré trop de difficultés, au nombre desquelles le manque de nourriture, le vent, le froid et les bastonnades quotidiennes. Et j’étais avec trois autres Maliens dans ces conditions dans cette prison”, raconte-t-il.
Après l’accueil et l’installation des migrants de retour de la Libye, le ministère des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine, à travers le délégué général adjoint aux Maliens de l’extérieur, a annoncé leur recensement pour identifier leurs compétences afin de voir quels partenaires saisir pour quel profil. Aussi, quels partenaires saisir pour des prises de contacts par rapport à telle ou telle opportunité existante au Mali.
A l’instar des autres contingents, ce 16e vol de retour volontaire pour le compte de cette seule année a été possible grâce à la collaboration féconde entre le ministère des Maliens de l’extérieur et l’Organisation internationale pour la migration (OIM).
Oumar B. Sidibé
Source: L indicateur du renouveau