Abuja (© Afriquinfos 2018)-Le président nigérian Muhammadu Buhari est rentré vendredi au Nigeria, a annoncé son cabinet après un séjour de trois jours à Londres pour raisons de santé.
« Le président Buhari est de retour à Abuja. Il est arrivé ce soir en provenance de Londres », écrit la présidence sur son compte Twitter.
Âgé de 75 ans, Buhari, qui a déjà passé plus de 5 mois à Londres l’année dernière pour être soigné d’une maladie non dévoilée, était parti mardi pour la capitale britannique.
La semaine dernière, il s’était déjà arrêté à Londres à son retour de Washington, où il avait rencontré le président américain Donald Trump.
Son service de communication avait alors affirmé qu’il ne s’agissait que d’un problème « technique » de l’avion, pour démentir toute rumeur selon laquelle M. Buhari était retourné voir son médecin. Son porte-parole a reconnu lundi qu’il l’avait toutefois rencontré à cette occasion.
La plus grande opacité règne autour de la santé du président, qui a d’ores et déjà annoncé qu’il souhaitait être candidat de son parti pour la prochaine présidentielle de 2019.
Lors de son long séjour à Londres l’année dernière, son entourage ne cessait de déclarer qu’il était « en pleine forme », même s’il avait affirmé n’avoir « jamais été aussi malade ».
Le principal parti d’opposition nigérian, le PDP (Parti populaire démocratique), avait affirmé mercredi que la santé du président Buhari l’empêchait de diriger le pays et qu’il n’était « pas en mesure de gérer les affaires de l’Etat ».
Le PDP avait affirmé que le président était traité pour un cancer de la prostate, des affirmations démenties par M. Buhari.
Les vacances à la tête de l’Etat représentent une inquiétude permanente au Nigeria: en 2010, le président de l’époque, Umaru Yar’Adua, est décédé de problèmes rénaux, cachés pendant des mois, entraînant de grandes incertitudes et une paralysie politique
Le Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec 180 millions d’habitants, fait face à d’immenses problèmes sécuritaires et peine à se remettre de la récession économique de 2016.
Xavier-Gilles CARDOZZO