Depuis un certain temps, la situation sécuritaire à Ménaka ne cessait d’être préoccupante.
Outre les menaces d’incursions quasi-quotidiennes des éléments proches d’Abu Adnan Al-Walid Al-Sahraoui, la région, notamment sur son flanc nord était occupé par la CMA dont l’avancée en juillet dernier avait été l’une des raisons pour laquelle les troupes du GATIA s’étaient retirées.
D’ailleurs, beaucoup ne cessaient de critiquer cette présence des ex-rebelles qui n’a fait que rendre la situation plus difficile. Seuls les éléments du Mouvement pour le Salut de l’Azawad (MSA) de Moussa Ag Acharatouname tentaient de défendre la région contre ces incursions menées par les hommes d’Abu Adnan Al-Walid Al-Sahraoui. U
Cette situation pourrait désormais faire partie d’un lointain souvenir. En effet, à la faveur d’un accord de cessation immédiate des hostilités, le GATIA vient de refaire son entrée à Ménaka. Un retour triomphalement célébré par la population puisqu’il redonne l’espoir d’une éventuelle reprise des patrouilles conjointes entre les éléments du MSA et ceux du GATIA pour la sécurisation de la région.
Selon nos sources, cette nouvelle a été accueillie avec soulagement par la population qui était jusque-là obligée de limiter les déplacements à cause de l’insécurité. Celle-ci n’a d’ailleurs pas hésité à manifester sa joie de revoir les activités conjointement menées par ces deux groupes ramener la paix et la sécurité dans toute la région. A noter que cette collaboration entre les deux groupes permettait de soulager les Etats malien et nigérien dans leurs efforts de sécurisation des deux pays notamment la zone dite du Liptako Gourma, située à cheval entre le Mali, le Niger et le Burkina Faso. Celle-ci fait régulièrement l’objet d’attaques de la part de différents groupes armés jihadistes qui y opèrent.
Rappelons que cet accord de sécurisation de la région de Ménaka entre le MSA et le GATIA remonte au mois de septembre 2016.
A travers cet accord, les deux mouvements s’étaient engagés à lancer des patrouilles conjointes pour sécuriser des zones du nord du Mali. Ainsi, ils promettaient de lutter énergiquement contre les vecteurs du banditisme dans leurs régions respectives à savoir Ménaka et éventuellement Gao.
Kibaru