Depuis l’annonce du retour imminent de l’imam Mahmoud Dicko, le Mali bruisse d’interrogations. Si certains voient en lui un acteur incontournable du paysage religieux et politique, d’autres redoutent les tensions que pourrait provoquer son retour. Ce débat, qui dépasse largement le cadre spirituel, illustre une fois encore la complexité des équilibres dans notre pays.
Bamada.net-C’est dans ce climat chargé que Chouala Bayaya Haïdara, leader chiite et guide de l’association Hisbouramane, est monté au créneau. Dans une vidéo publiée sur ses réseaux sociaux, il a appelé l’imam Dicko à différer son retour, plaidant pour la mise en place d’une commission de médiation. Son objectif : assurer que les conditions soient réunies pour un retour apaisé, loin des crispations partisanes.
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Ce conseil, teinté de sagesse, prend tout son sens au regard des tensions sous-jacentes. Certains murmures font état d’une plainte déposée contre l’imam, ajoutant une couche d’incertitude à une situation déjà complexe. D’autres y voient une tentative d’entraver son retour, tant son influence demeure un facteur de mobilisation puissant au Mali.
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Faut-il y voir une prudence excessive ou une stratégie réfléchie ? Les appels à la modération se multiplient, mais la décision finale appartient à l’imam Dicko lui-même. Son rôle dans la chute du régime d’Ibrahim Boubacar Keïta en 2020 rappelle à quel point son engagement dépasse le simple cadre religieux. Son retour pourrait donc marquer un nouveau tournant dans la vie politique malienne.
Quoi qu’il en soit, cette affaire révèle une réalité bien malienne : la politique et la religion restent indissociables, et toute dynamique de leadership est scrutée avec attention. L’imam Dicko choisira-t-il la voie de l’apaisement ou celle du défi ? Réponse dans les jours à venir.
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Fatoumata Bintou Y
Source: Bamada.net