Le dernier convoi de policiers devant désormais servir dans les villes du Nord vient de quitter de Bamako pour leurs localités respectives.
Après la reconquête des régions de Gao et de Tombouctou, tombées aux mains des groupes armés, place au retour de l’administration. Après l’installation des gouverneurs des dites régions, plusieurs services signent leur come-back, tant bien que mal.
C’est le cas de la police nationale, dont les dernières mutations ont concerné les fonctionnaires devant être déployés dans les villes du Nord. « Les convois sont partis les uns après les autres. La dernière vague a quitté Bamako la semaine dernière », a déclaré un officier de la police, pour qui la mission est d’assurer avec professionnalisme la sécurité de nos compatriotes et de leurs biens dans les villes du Nord.
Les fonctionnaires de police ainsi affectés devront être déployés dans les villes de Tombouctou, Diré, Niafunké, Goundam, Ansongo, Ménaka, Bourem, Gao, etc. Bref, pour notre interlocuteur, ce retour de la police s’inscrit en droit ligne de la volonté des autorités de rendre effectif le retour de l’administration, surtout à quelques semaines de la tenue de la présidentielle.
Mais le défi qui se pose aux policiers de ces localités, c’est surtout les conditions de travail plutôt pénibles qu’ils trouveront sur place. Au cours de leur passage, les bandits du MNLA et leurs complices jihadistes ont tout saccagé. A Gao par exemple, le commissariat de la ville ressemble aujourd’hui à un champ de ruines.
Comment reconstruire ce bâtiment, et en attendant, loger la police pour faire face à sa mission ? La question reste posée. Le défi est énorme pour l’Etat malien.
I. F. Sissoko