Lors de sa récente mini-tournée dans les pays du Sahel fin mai, le président sénégalais a évoqué la possibilité d’un retour du Mali dans la CEDEAO lors de son passage à Bamako. Bien que la position malienne semble rigide, il a souligné qu’elle n’était « pas totalement inflexible ». Cependant, cette vision optimiste semble être partagée par peu de personnes, à l’exception notable de Bassirou Diomaye.
Dans une interview récente accordée à l’agence de presse russe Ria Novosti, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a fermement déclaré que le Mali n’a aucune intention de réintégrer l’organisation communautaire. « Je pense que les gens doivent comprendre que chacun a choisi sa propre voie, » a-t-il affirmé. Il a ajouté que les Maliens doivent trouver les moyens de minimiser l’impact de cette situation sur leur population, tout en préservant leurs intérêts. Il a critiqué l’idée simpliste selon laquelle le Mali pourrait être facilement ramené dans le giron de la CEDEAO, comparant cette perspective à celle d’enfants qui auraient fui.
Abdoulaye Diop a également clarifié que, jusqu’à présent, la CEDEAO n’a pris aucune mesure officielle pour encourager le retour du Mali dans l’organisation. « Au moment de mon entretien avec vous, la CEDEAO ne nous a officiellement informés d’aucune action concernant cette question, » a-t-il indiqué. Toutefois, il n’exclut pas la possibilité de discussions futures. « Nous n’allons pas refuser de discuter. Je pense que la discussion et le dialogue sont inévitables, car nous cohabitons dans le même espace et personne ne peut chasser l’autre, » a-t-il souligné. Diop a précisé que tout dialogue avec la CEDEAO devrait se concentrer sur les conditions futures, les partenariats, et la coexistence pacifique entre les États membres et non membres.