De sources bien introduites, le président de la Commission d’organisation du Dialogue national inclusif, le diplomate Cheick Sidi Diarra a adressé une correspondance au Premier ministre annonçant l’arrêt des activités de sa structure. Ainsi, c’est constatant le retard dans la prise du décret abrogeant celle-ci que son président a décidé de jeter l’éponge. Mise en place par décret en date du 17 juillet, il est donc évident que c’est par décret que cette structure devrait être abrogée.
Signalons que des dents commençaient à se grincer au niveau de la Commission d’organisation du Dialogue national inclusif. Pourtant, le travail de cette structure a été salué dans la mesure où elle a pu conduire avec brio le dialogue national inclusif dont la phase finale s’est tenue, en décembre dernier. Il faut aussi reconnaitre que le travail abattu par cette structure n’a pas été très aisé. Son parcours a été parsemé d’embûches.
D’abord, sa relation avec le triumvirat a connu de fortes tensions. Ensuite le budget qu’il avait élaboré avait été accepté par la primature avant que celle-ci ne fasse marche arrière pour ne mettre à sa disposition que le strict minimum à travers un budget-programme.
Pire, le personnel qui avait été recruté pour assurer le travail au sein de la Commission d’organisation du Dialogue national inclusif est privé d’indemnité depuis plusieurs mois. Comme si cela ne suffisait pas, le décret qui devait être pris par le président de la République pour abroger cette structure n’est jamais venu.
De ce fait, le personnel continuait à être lié à cette structure.
C’est ainsi que l’ambassadeur Cheick Sidi Diarra a pris ses responsabilités pour adresser une correspondance à la primature annonçant l’arrêt des activités de la Commission d’organisation du Dialogue national inclusif. Ce, afin d’éviter la poursuite du calvaire subi par le personnel qui a abattu un travail énorme sans la moindre reconnaissance. Une situation inédite que traverse la Commission d’organisation du Dialogue national inclusif dans la mesure où il n’y a toujours pas de décret l’abrogeant encore moins celui des missions confiées à son président. Et le personnel se trouver priver de ses droits les plus élémentaires. Il est tant d’intervenir pour que ce genre de pratiques soit sanctionné pour ne pas ternir davantage l’image que certains citoyens ont de leur pays et des hommes qui le dirigent.
Massiré DIOP
Source : l’Indépendant