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Retard dans la reprise du procès Amadou Haya Sanogo et Co-accusés : Les épouses s’impatientent et veulent monter au créneau !

Après une longue attente  d’environ une année sans jugement ou la suite du procès de leurs époux, les épouses des militaires de l’ex junte de Kati, ne savent plus à quel saint se vouer. Face au silence des autorités devant la grève de faim de leurs conjoints, elles ont décidé de monter au créneau pour se faire entendre. Elles projettent de tenir une conférence de presse ce matin lundi 13 novembre afin de dénoncer la lenteur de la procédure et d’interpeler l’opinion nationale et internationale, avant d’entreprendre d’autres actions dans les jours à venir.

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Notre pays aura été fortement le champ d’observation d’un plus grand nombre d’acteurs des droits de l’homme après l’ouverture le 30 novembre dernier à Sikasso du procès de l’ex chef de la junte Amadou Aya Sanogo et de ses 17 co-accusés. Même si, le pessimisme grondait face à la capacité de la justice malienne à conduire promptement et dans le temps un tel procès, force est de reconnaître qu’il y’a eu un début. Une entrée en matière judiciaire dans l’affaire dite des bérets rouges. Cela à travers l’ouverture solennelle et quelques jours d’audience de l’assise spéciale de Sikasso. Depuis lors, patatras. Le motif de blocage fut la reprise de l’expertise des corps des 21 bérets rouges du 33ème régiment des Commandos Para du camp de Djicoroni, sortis du charnier de Diago. Une expertise confiée au laboratoire d’analyse du Centre Mérrieux, dont les résultats serraient déjà acheminés depuis fin octobre. Mais jusque là c’est l’omerta sur la reprise du procès Haya and Co.

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Va-t-on vers une de nouveaux tests d’ADN des corps des 21 bérets rouges ?

Les tests commandités n’ont-ils pas été concluants ? Ou s’agit-il d’un retour de bâton contre les membres de l’ex junte, qui ont fait la pluie et le beau temps en un moment donné, au grand dam de certains qui sont aux affaires aujourd’hui ?

Selon l’une des épouses des militaires incarcérés, si l’on ne prend garde, au regard de la situation sanitaire dégradante de certains détenus, ils risqueront de périr dans les mêmes conditions que leurs camarades Siriman Kéita et Amansogo Dolo.

Déjà, dans la journée du jeudi 02 novembre, les détenus  ont informé le ministre en charge de la Justice, Garde des Sceaux de leur volonté d’entamer une grève de la faim afin qu’un vrai procès soit tenu.

Quelques jours après cette décision, leurs épouses ont décidé d’entrer à la danse. Selon nos sources, elles sont déterminées à aller jusqu’au bout. Ce lundi 13 novembre à travers une conférence de presse, elles entendent faire savoir leur ras le bol aux plus hautes autorités devant la situation de leurs maris. Cela avant de projeter d’autres actions de protestation. Que leur message tombe dans de bonnes oreilles !

Par Moïse Keïta

Le Sursaut

Le Pays

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