Les responsables de la Fédération Syndicale des Boulangers et Pâtissiers du Mali (FSBPM) ont animé, le samedi 12 janvier 2019, à la Chambre du commerce et d’industrie du Mali (Ccim), une conférence de presse. A travers cette rencontre, la Fédération voulait éclairer la lanterne de l’opinion sur les difficultés qui assaillent la filière pain et rappeler le gouvernement à honorer ses engagements pris en faveur de la restauration du prix consensuel national fixé à 300f CFA.
En effet, les responsables de la fédération ont estimé que le secteur connait des difficultés liées au manque d’organisation. Dès lors, ils ont décidé de réorganiser la filière en vue de mieux répondre aux exigences de la clientèle, de plus en plus exigeante.
Le secrétaire administratif de la fédération, Ibrahim Yacouba Cissé, a dénoncé la création de certaines boulangeries et pâtisseries sans agrément. « Certains nantis créent des boulangeries et pâtisseries pour les confier à des proches qui n’ont aucune notion en matière de gestion. Résultat, cette poussée anarchique de ces industries joue sur les boulangeries et pâtissiers correctes qui s’acquittent de leurs impôts et taxes… », a déploré Ibrahim Yacouba Cissé,
Pour lui, la revalorisation du métier de boulanger et de pâtissier et l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie se révèlent une nécessite aujourd’hui. Quand on sait que les boulangeries et les pâtisseries embauchent beaucoup de gens.
« La fédération envisage de faire évoluer les conditions de livraison du pays tant décriées par bien de consommateurs. Elle fera en sorte, avec le soutien de l’Etat, que le secteur puisse nourrir son homme, à savoir les employés, les promoteurs et les livreurs », a déclaré le Président de la Fédération, Ahmed Dembélé.
Si l’on en croit M. Dembélé, cette conférence de presse visait à rappeler au gouvernement l’application du protocole d’accord du prix du pain pour Bamako et Kati. La signature de ce document en 2016, poursuit-il, a fixé le prix du pain à 250 F la baguette de 300 grammes et 125 f celle de 150 grammes pour le consommateur, avec la promesse de redynamiser le cadre de la filière pour actualiser le prix.
« De 2016 à nos jours rien n’a été fait dans ce sens à notre connaissance, malgré nos rappels à endroit de la Direction nationale du commerce et de la concurrence(DNCC) et les ministères du Commerce et de l’Industrie », a-t-il regretté
Selon lui, cette demande du retour au prix consensuel national du pain est motivée par plusieurs facteurs. Il s’agit entre autres : du prix élevé de la farine, le coût de l’électricité et les traitements du personnel du secteur.
Créée en 2017, la Fsbpm regroupe plusieurs syndicats de Bamako, de Kati et d’autres régions du pays. Elle se veut une interface entre l’Etat et les boulangers et pâtissiers. De sa création à nos jours, elle a recensé 600 boulangeries dont 400 à Bamako et les 200 autres à l’intérieur du pays.
Moussa Mallé SISSOKO
La Preuve