Le Collège sahélien de sécurité (CSS), sis à Faladiè, a abrité, du 5 au 9 avril, une formation sur le thème : ‘’ respect des droits humains en situation de crise’’. La cérémonie de clôture a eu lieu, le vendredi dernier, en présence du Directeur national de l’Institut national de formation judiciaire, Toubaye KONÉ ; du représentant de l’Union européenne, Mustapha ZLAF ; du représentant du ministère de la Défense et des anciens combattants, le Colonel Olivier DIASSANA ; du Coordinateur du CSS et des experts chargés de la formation.
Ce séminaire de formation a été l’occasion d’actualiser les connaissances des acteurs de la sécurité, de la justice et de la société civile engagés dans des situations de crise sous le prisme du respect des droits humains. Les débats ont porté sur le respect des droits humains dans les situations de conflits armés, de crises humanitaires imputables à l’action humaine ou à des catastrophes naturelles ; violences sociales, économiques, politiques, criminelles, terroristes ; violences sexuelles et sexistes. Au total, 15 personnes ont pris part à cette formation, à raison 3 par pays du G5 Sahel.
Le Directeur de l’Institut national de formation judiciaire, Toubaye KONÉ, a affirmé que les droits humains ne sont pas négociables ni en temps de paix encore moins en temps de crise. Selon lui, c’est en temps de crise que la demande de justice est forte.
« Qui d’autres mieux que les magistrats, les officiers des forces armées et de sécurité et la société civile pouvaient être habilités à discuter de façon objective de ces questions ? » s’est interrogé le directeur de l’INFJ, avant de remercier le Collège sahélien de sécurité pour cette initiative.
Le représentant de l’Union européenne, Mustapha ZLAF, a rappelé que conformément à sa stratégie Sahel adoptée en mars 2011, l’Union européenne s’est engagée, aux côtés des autorités de notre pays à soutenir les efforts menés dans le domaine de la sécurité.
« L’Union européenne est devenue l’un des principaux partenaires du G5 Sahel en matière de sécurité et de développement. Elle soutient la Force conjointe du G5 sahel à hauteur de 100 millions d’Euros au titre de la facilité africaine de paix et l’appui de la mission EUTM Mali », a informé Mustapha ZLAF.
Il a souligné que cette session de formation illustre parfaitement l’engagement de l’Union européenne puisqu’elle s’inscrit dans plusieurs objectifs contenus dans la stratégie de l’UE pour le développement et la sécurité du G5 Sahel.
Pour sa part, le représentant du ministère de la Défense et des anciens combattants, le Colonel Olivier DIASSANA, a déclaré que les droits humains demeurent une exigence de tous les temps. Pour lui, il ne s’agit pas d’une simple profession de foi, mais de comportements et de compétences à développer par les responsables et décideurs dans les pays.
« Il y a donc un savoir être et un savoir-faire à connaître et à maitriser. Et c’est là l’essentiel de la mission du Collège sahélien de sécurité », a-t-il noté.
Il a souligné que nos États doivent continuer à s’entraider, puisque la promotion de l’Etat de droit exige des systèmes, notamment de gouvernance et de justice, qui protègent les droits humains, mais aussi des citoyens qui aient les moyens de participer et de s’engager de façon constructive dans la société.
PAR MODIBO KONÉ
Source: info-matin