Sur la médiation endogène, il a été fait grief à la CEDEAO de n’avoir pas maîtrisé les contours de la crise, ce qui explique en partie son échec, voilà pourquoi, le Mouvement « Transformons le Mali », convaincu que le Mali dispose de ressorts culturels, historiques, religieux et politiques, invite les protagonistes à donner une seconde chance à une médiation nationale qui sera menée par des hommes et de femmes intègres, légitimes et représentatifs.
Pour ledit mouvement « la médiation ne saurait se limiter à créer le lien du dialogue. Elle portera dans ses objectifs, la rédaction d’une feuille de route claire et consensuelle sur la question de la gouvernance au Mali. Elle y désignera la gouvernance qui sera appliquée sur le suivi des résolutions acceptées des parties prenantes ».
Sur la question de la démission du Président de la République, le Mouvement dit reconnaître à chaque portion du peuple le droit de revendication. Toutefois, dans le contexte actuel, marqué par des crises (sécuritaire, sanitaire et sociopolitique), il estime que cela est une mésaventure aux issues incertaines, qui engendrerait l’instabilité institutionnelle ou encore un grand vide institutionnel.
Pour s’éloigner de cette éventualité, il urge de trouver des mécanismes probants et légaux dans le moyen et long terme, afin de permettre aux citoyens de se prononcer sur la gouvernance à mi-mandat.
Dans l’impossibilité d’organiser un dispositif consultatif sur la démission ou non du Président de la République, qui pourrait prendre la forme d’un référendum, le Mouvement citoyen « Transformons le Mali » invite les acteurs politiques à s’inscrire résolument dans la perspective d’une résolution des questions criardes de gouvernance, en priorité.
Par rapport aux solutions politiques à la crise, le Mouvement « Transformons le Mali », invite les protagonistes à un consensus politique sur la base des propositions de la CEDEAO et suivant le principe d’une gestion concertée des défis de l’heure.
« A cet effet, le Mouvement propose : La nomination d’un Gouvernement d’union nationale avec un Premier ministre, fruit du dialogue et du compromis. Charge à lui de constituer une équipe inclusive sur la base exclusive de la compétence, de la probité et non plus des quotas politiques. Ce gouvernement aura une feuille de route claire proposée par la médiation, en concertation avec toutes les forces vives de la Nation ».
Par ailleurs, le Mouvement « Transformons le Mali » rappelle que la Société civile n’est pas une opposition politique, et ne saurait l’être. De même que l’opposition politique ne saurait non plus s’identifier en elle.
« Il urge donc de sensibiliser les acteurs sur leur rôle respectif et de vulgariser cet état de fait. Ceci constitue un pilier de la pratique démocratique. Ce faisant, au sortir de cette crise, la Société civile devra être responsabilisée sur le suivi des engagements des parties prenantes à la crise sur la base d’une « Charte d’engagement » à faire signer aux protagonistes.
La rédaction
Source: Bamakonews