Deux mois durant, l’actualité au niveau national a été dominée par la crise politique qui oppose le régime en place au mouvement du 5 juin. Et comme en 2012, la CEDEAO s’est autosaisie de la situation pour tenter de trouver une solution. Si Dans sa résolution finale , l’Institution sous régionale a dénombré un certain nombre de points susceptibles de réconcilier toutes les parties prenantes. Cependant, tel semble ne pas être le cas si l’on se réfère aux différentes réactions des citoyens. En claire, certains craignent, l’extension de la crise dans certaines zones à travers une possible application des pouvoirs exceptionnels conférés au Président de la République par l’article 50 de la Constitution.
Le Mali n’a pas connu une stabilité sur tous les plans de la vie socioéconomique depuis mars 2012. Parlant justement de cette crise de 2012, toutes les institutions avaient été dissoutes par des militaires putschistes conduits par le capitaine Amadou Haya SANOGO. À l’époque toutes les tentatives de déblocage de la situation avaient échoué sauf celle de la CEDEAO qui a réussi à rétablir l’ordre constitutionnel. Par la suite, des élections ont été tenues et IBK a été élu chef de l’Etat en 2013 et depuis 2018, il est à son second mandat. Vivant toujours les séquelles de 2018, le pays connaît depuis quelques deux mois, une nouvelle crise politique. Et comme lors de la première, la CEDEAO s’est invitée une nouvelle fois dans la médiation pour un retour à la normale. Dans ses propositions de sortie de crise, la CEDEAO demande la « démission immédiate des 31 députés dont l’élection est contestée; la recomposition de la Cour constitutionnelle conformément aux dispositions constitutionnelles du Mali; la mise en place d’un Gouvernement d’union nationale avec la participation de l’opposition et de la société civile; la mise en place d’une commission d’enquête pour situer les responsabilités dans les violences qui ont entraîné des décès, des blessés et des dégâts matériels au cours de ce mois de juillet » . Une autre proposition phare de la CEDEAO consiste à conférer au Chef de l’Etat IBK l’usage de l’article 50 de la Constitution.
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RETROUVEZ L’INTEGRALITE DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU MERCREDI 29 JUILLET 2020
Par Mahamane TOURÉ
NOUVEL HORIZON