Au-delà, ils peuvent à travers des actes, propos ou situation physique de quelqu’un faire de certains, anodins, internautes une star du jour au lendemain. L’exemple le plus illustratif est celui de ce vieux Ba Diarra, inventeur du concept « Anga yanbila, Anga ta », devenu une célébrité depuis la diffusion de sa vidéo qui a fait et continue de faire le tour du monde à travers les réseaux sociaux (Facebook, WhatsApp…).
Les réseaux sociaux sont devenus indispensables dans le quotidien de nombreux maliens. En effet, il est très rare de voir une personne sans un téléphone portable smartphone avec une habitude régulière de connexion. Les réseaux sociaux ont certes des avantages, mais également des inconvénients. Le tout dépend de l’usage que l’on fait de ces nouvelles technologies de l’information et de la communication.
En effet, force est de reconnaitre que ces canaux sont devenus les moyens de donner la célébrité à certaines personnes, notamment les artistes, les comédiens, les activistes, les chroniqueurs et même des simples citoyens, méconnus du grand public. Le cas du vieux Ba Diarra en est une preuve.
Juste à cause de sa vidéo, voilà une bonne volonté promet d’envoyer le vieux Ba Diarra à la Mecque pour son pèlerinage. Une offre, apprend-on, qu’il aurait refusé face à son interlocuteur, dans sa fameuse vidéo en ces termes : « Anga yanbila, Anga ta » littéralement « on part d’ici, j’ai dit qu’on quitte ici ».
D’ailleurs, le vieux, lors de son séjour à Bamako, la semaine dernière, a été reçu par Basidi Dembélé plus connu sous le sobriquet « Roi 1212 » qui lui a offert 100 000 FCFA, avec 6 complets d’habits, et lui a promis de l’envoyer à la Mecque.
La nouvelle star a été reçue également par d’autres personnes dont Chouala Baya Haidara qui lui ont chacun offert quelques présents.
Souffrant d’un problème auditif, un autre internaute a demandé aux généraux donateurs d’aider le vieux Diarra à se faire soigner, en lui procurant un appareil auditif.
Une hirondelle ne faisant pas le printemps, il faut signaler qu’en plus du vieux Diarra, Diakardia Ouattara, un jeune revendeur ambulant est devenu célèbre à travers sa manière de vendre tout en chanson.
Le jeune, chargé de ses marchandises à la main, crie en chantant. Toute chose qui attire de plus en plus l’attention de ses clients. Filmé dans son action, il a été reçu à son tour par d’autres personnes qui lui promis de l’aider dans son projet.
« Aujourd’hui grâce aux réseaux sociaux, certains ont été découverts et grâce à cela leur vie a changé. Les réseaux sociaux disposent d’un pouvoir incontournable. Il y a des inconvénients mais en réalité il faut les utiliser en promouvant son travail, ses produits et ses savoir-faire », explique Alpha Diallo, un jeune boutiquier.
Si les réseaux sociaux sont devenus des moyens pour arranger la vie de certaines personnes, il faut cependant reconnaitre que cela ne doit pas occulter leur coté néfaste qui est aussi important dans la déperdition sociale et sociétale de beaucoup de jeunes.
Seydou K. KONE
A l’issue de son assemblée générale, tenue le lundi 14 septembre dernier, l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) de la Faculté de droit privé (FDPRI) de l’Université des Sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB), a décidé de suspendre toutes les activités estudiantines y compris les cours de Master au sein de ladite faculté.
Les raisons de cet arrêt des cours seraient la non-satisfaction des doléances formulées. Il est cité pêle-mêle les problèmes des attestations abrogées, les irrégularités des semestres, la magouille au concours du Master et l’attribution de dérogation à certains étudiants.
De quoi s’agit-il ? Selon les explications des leaders du Comité AEEM et de certains étudiants, les attestations de la Licence de certains étudiants de la Promotion 2014-2018 sont « prises en otage par le secrétaire principal, Dr. Issiaka Coulibaly, avec l’incapacité du doyen par intérim, Cheick Hamala Fofana ».
« Après la proclamation de résultats de la Licence, 80 étudiants admis ont vu leurs noms sur une liste qui a abrogé leurs attestations. Par discrimination, 11 étudiants ont reçu leurs attestations par le Recteur l’Université des sciences juridiques et politiques de Bamako (USJPB) et il reste maintenant 69 étudiants qui n’ont pas encore mis la main sur les attestations »
Le deuxième point de revendication porte sur les irrégularités de semestres I, III, V. Ils sont nombreux, les étudiants qui n’ont pas vu leurs notes du TD (Travaux dirigés), leurs feuilles de TD ont disparu, ou leurs noms ont été omis.
« Tout cela est dû à l’implication du Secrétaire principal à la place des chefs des DER », dénoncent les responsables de l’AEEM.
Le troisième point des doléances est relatif à la dérogation faite à la Promotion sortante.
« Nous avons demandé au Recteur de faire des dérogations spéciales pour nos camarades étudiants. Ayant cette prérogative, il est en train d’en faire un fonds de commerce, un business, car 47 étudiants ont eu leur dérogation et il reste encore plus de 60 autres étudiants qui attendent toujours. Pourquoi cette discrimination », déplorent les leaders de l’AEEM.
Le quatrième et dernier point concerne le concours pour le Master. Selon les étudiants frondeurs, il n’y a aucune transparence dans le déroulement de ce concours. La preuve, le secrétaire principal avec ses acolytes de l’administration font appel à leur connaissance, proches et parents pour venir s’inscrire au Master et souvent ils font le concours dans le bureau de ce dernier.
« Nous réclamons nos revendications sans aucune violence et nous demandons au Doyen, au Recteur et à tous les autres agents de l’administrations de mettre nos camarades dans leurs droits », insistent-ils.
Notre rédaction, dans une prochaine parution, tentera de donner des éclairages à partir des lampions de l’administration mise en cause.
Seydou K. KONE
Source: Bamakonews