Le Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, a rencontré le dimanche 14 avril dans après-midi, les légitimités traditionnelles, coutumières et religieuses légitimes, à la Résidence des hôtes du Mali, Ex-Base B. Ces notabilités étaient allées faire au Président IBK, le point de leur médiation auprès des enseignants grévistes afin d’éviter à notre pays et pour l’avenir de nos enfants, une année blanche presque irréversible.
Le Président IBK a répondu favorablement aux requêtes de ses visiteurs du jour en ordonnant de rappeler aux enseignants grévistes, les trois mois de salaires suspendus.
À propos, a-t-il déclaré : « S’il ne s’agit que de cela et qu’ils reprendront le chemin des classes pour le Mali ».
Ainsi, le Président IBK, ses hôtes, bon nombre des parents d’élèves ont tous espéré qu’avec le paiement de ces trois mois de salaire aux enseignants grévistes, les cours allaient reprendre pour de bon dans les écoles afin de sauver l’année scolaire et servir d’opportunités pour les enseignants de discuter en même temps, mais cette fois-ci étant en classe.
Malheureusement, il se trouve que les responsables syndicaux n’entendent pas les choses de cette façon.
En effet, pour les responsables de la synergie syndicale, c’est la reprise des négociations avec le gouvernement qui était liée au déblocage de leurs salaires et non celle des cours, elle reste liée à la satisfaction des trois points de revendication, à savoir : l’octroi d’une prime de logement au personnel ; la relecture du Décret portant allocation d’indemnités au personnel en charge des examens et concours professionnels en ses articles 1, 2 et 3 et l’accès des enseignants fonctionnaires des collectivités territoriales aux services centraux de l’État.
Tout porte à croire que le Président IBK s’est laissé dribler par les enseignants, à travers cette médiation des légitimités traditionnelles.
Alors, il revient aux médiateurs de reprendre leur courage à deux mains pour dire la vérité et toute la vérité aux deux parties, principalement au Président IBK qui pensait déjà une épine de moins dans ses pieds avec le paiement des trois mois de salaire des enseignants.
Par ailleurs, dans un communiqué, des syndicats de la magistrature ont apporté tout leur soutien au Collectif des syndicats enseignants signataires du 15 octobre 2016.
Par Sékou CAMARA