
D’après un document du ministère des Mines consulté par Reuters le 26 mars, la production d’or du Mali pourrait atteindre 54,7 tonnes métriques en 2025, après avoir chuté de 23% à 51,7 tonnes en 2024.
Cette estimation repose sur un éventuel accord entre Barrick et le gouvernement malien. Le Mali, étant l’un des plus grands producteurs d’or en Afrique, abrite une quinzaine de mines, exploitées par de grands acteurs internationaux tels que Barrick Gold, B2Gold, Resolute Mining, Endeavour Mining et Hummingbird Resources.
Il convient de rappeler que Barrick a suspendu ses activités à Loulo-Gounkoto en janvier dernier après que le gouvernement militaire a bloqué les expéditions d’or et saisi trois tonnes de métal précieux. Ce conflit a été exacerbé par la détention, depuis novembre, de quatre employés de Barrick, accusés de blanchiment d’argent et de financement du terrorisme.
Un accord en suspens
En janvier, Barrick a signé un accord avec le gouvernement malien pour résoudre un différend fiscal de près de deux ans, mais cet accord n’a toujours pas été validé par les autorités locales. À ce jour, ni la présidence ni le ministère des Mines n’ont réagi à ce sujet.
Lors d’une interview accordée à Reuters le 12 février, Mark Bristow, le directeur général de Barrick, a exprimé l’espoir de reprendre les activités de la société.
Plusieurs médias ont également rapporté qu’un document non daté du ministère des Mines prévoyait initialement une reprise des activités de Barrick dès mars, avec une production estimée à 1,1 tonne d’or pour ce mois. Or, cet objectif pourrait ne pas être atteint, puisque les activités de l’entreprise restent en suspens.
Malgré cette crise, le Mali a fait tout de même son entrée dans le secteur du lithium, avec l’ouverture de la mine de Goulamina, exploitée par la société chinoise Ganfeng. Le ministère a prévu que cette mine produirait 381 959 tonnes de spodumène de lithium en 2025.
Source : RT