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Représailles au Banconi : le propriétaire de maison expulse son locataire dont la femme refuse ses avances

Un septuagénaire qui a accompli le Hadj a mis à la porte en fin de mars dernier, un de ses locataires pour son retard présumé dans le payement non pas de son loyer, mais des frais d’électricité. Beaucoup de bonnes volontés sont intervenues pour le faire plier, mais sans succès. Et même  quand le mauvais payeur a proposé de payer pour éviter d’être expulsé, El Hadj est resté ferme. Personne ne trouvait d’explication à cette fermeté, sauf la jeune épouse de l’expulsé. A son avis, c’est parce qu’elle a refusé les avances du vieux propriétaire de maison. Vrai ou faux ? Voici l’état des lieux.

Faits divers

El Hadj Cheick Oumar Diarra, âgé environ de 76 ans, n’est pas un inconnu au Banconi Filabougou. Il est marié à trois épouses et père de trente trois enfants. Depuis son retour du Hadj, il y a quatre ans, il a changé de comportement et est devenu subitement insupportable pour les membres de sa famille et même pour les voisins. Désormais, El Hadj voit autrement les choses et se comporte en conséquence.

Tenez ! Il a hérité d’une parcelle de terrain sur laquelle il avait autorisé en 2007, son fils aîné à construire une maison en dur pour y loger. Après que le fiston eut transporté sur le site, les matériaux et lancer les travaux, El Hadj fait volteface  et demande de quitter son terrain. Depuis, le courant ne passait plus entre les deux et le fils finit par quitter la famille. Il parait qu’il a élu domicile dans les parages de Kalabancoro. Deux ans plus tard, il expulse de sa famille deux autres enfants. Avec les matériaux abandonnés par son fils aîné, El Hadj fait une quête auprès d’éventuels locataires pour construire sur la parcelle, onze chambres uniques (entrer-coucher) destinées à la location. Lui-même loge ailleurs. Mais tous les matins, El Hadj est le premier à fouler la cour de sa maison pour frapper à la porte de ceux qui n’ont pas payé soit le loyer ou les frais  d’électricité.

Il a remarqué pendant ses va et vient quotidiens, que Soumaïla Guindo, un de ses locataires n’est jamais en famille. Celui-ci est gardien dans un service et passe plus de temps à son service  qu’en famille. Ses relations avec El Hadj se sont détériorées courant février, quand il a accusé un retard dans le payement des frais d’électricité. Ici, il y a un compteur unique pour les onze chambres, munies chacune d’un sous compteur. El Hadj ne respecte pas la tarification d’EDM. C est lui-même qui fixe le prix de son kilowatt heure, à prendre ou à laisser. Etant donné son retard dans le paiement, Soumaïla a été sommé de quitter les lieux. Il a fait intervenir beaucoup de gens du quartier, rien à faire. Finalement, il a pu mobiliser les frais d’électricité, mais El Hadj refuse de les prendre. Personne n’a rien compris sauf la jeune épouse de Soumaïla qui a une explication.

Elle a dit haut et fort que le vieux la voyant seule chaque matin dans sa chambre lui a fait des avances, mais qu’elle a refusé car, elle le considère comme son père. Depuis ce jour, a constaté Madame Guindo, El Hadj est devenu encore plus aigre à son égard. A chacune de ses visites matinales, il a des remontrances à faire, soit que la cour est sale, ou que l’on éparpille les ustensiles un peu partout et patati et patata. Il attendait de les prendre à défaut pour sévir, dont acte. Qui faut-il croire ?

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