Les autorités congolaises ont consacré plus d’un milliard de FCFA pour réparer trois grands ouvrages dont la destruction a paralysé le trafic ferroviaire entre le port de Pointe-Noire et Brazzaville pendant deux ans. Ces ouvrages ont été réceptionnés la semaine dernière. Et, mercredi 28 novembre, date marquant le 60e anniversaire de la proclamation de la République du Congo a été mise à profit pour lancer le premier train marchandises.
Au passage à niveau de la gare centrale le train transportant essentiellement des produits pétroliers siffle et la foule, composée des vendeuses de la gare et autres badauds, répond par des acclamations. Le train est accueilli dans une grande joie exprimée ici par Fidèle Dimou, ministre des transports : « Nous avons attendu pendant deux ans. Nous avons travaillé sur instructions du président de la République. Aujourd’hui le train est arrivé à Brazzaville. C’est un sentiment de devoir accompli. Nous avons atteint un objectif », a-t-il déclaré.
Les cheminots contraints à un chômage technique pendant deux ans vivent la relance du trafic ferroviaire comme la fin d’un calvaire. « Nous étions obligés de nous improviser entrepreneurs, mais je peux vous assurer que ce n’était pas facile d’autant plus que la conjoncture du pays est déjà difficile. Nous avons vécu par la grâce de Dieu. Franchement, c’était très difficile », a expliqué un cheminot au micro RFI.
Tout comme cette vendeuse de bananes pour qui cette reprise du trafic pourrait atténuer, tant soit peu, les effets de la crise économique. « Nos maris n’arrivent plus à gagner de l’argent à cause de la crise qui sévit partout. Mais, même s’il y a la crise au Congo, comme le train a repris, cette crise va diminuer », a raconté la jeune femme.
Les trains passagers sont quant à eux attendus au début du mois de décembre.
RFI