Dans une lettre adressée au Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, le Porte-parole de la Plateforme de lutte contre la Corruption et le Chômage, Pr Clément Mamadou Dembélé, a précisé que : depuis quelques semaines, le monde entier est fortement ébranlé par la Maladie du Coronavirus déclarée désormais comme une véritable pandémie mondiale par les Nations Unies.
Il a déclaré que : « partout dans le monde, on compte des milliers de morts et cette catastrophe n’est pas prête à s’arrêter. Des gouvernements décident partout de fermer les magasins, les boutiques, les structures, les établissements publics et même privés, et interdisent tout attroupement d’individus qui est hautement facteurs de prolifération du virus COVID-19 ».
À l’en croire : tout laisse à croire aujourd’hui que cette pandémie n’épargne aucun pays et les risques de propagation sont tellement élevées que les rassemblements peuvent causer des dommages irréparables en vies humaines.
« Face à cette urgence et en respect des obligations légales de sauvegarder la vie des citoyens ; au regard des risques éventuels de propagation du COVID-19 ; sachant que le 29 mars 2020 auront lieu des attroupements et /ou des multiples rencontres des citoyens sur tout le territoire du Mali ; vu que notre pays le Mali d’autres n’ont pas aujourd’hui la solution médicale et logistique pour faire face à cette pandémie : il apparait indispensable et fortement responsable de reporter les élections législatives 2020 jusqu’à nouvel ordre, c’est-à-dire jusqu’à l’obtention de solutions médicales, logistiques et humaines efficaces », a-t-il souligné.
Selon lui, dans les pays voisins du Mali, le coronavirus est une réalité constatée au Sénégal, au Burkina Faso, en Cote d’Ivoire et bien d’autres pays. D’ailleurs, la 2e vice-présidente de l’Assemblée nationale du Burkina Faso a été déclarée positive. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) demande « aux pays africains de se réveiller et de s’apprêter au pire ».
Il a déclaré que, dans son article 29, la Constitution du Mali déclare que : « Le Président de la République est le chef de l’État. Il est le gardien de la Constitution. Il incarne l’unité nationale. Il est le garant de l’indépendance nationale, de l’intégrité du territoire, du respect des Traités et Accords internationaux. Il veille au fonctionnement régulier des pouvoirs publics et assure la continuité de l’État. » Cela montre explicitement que vous êtes le garant de la protection individuelle et collective de chaque Malien.
Il a rappelé que c’est dans l’intérêt collectif et individuel des populations maliennes, dans le souci de préserver la vie des millions de Maliens, dans l’esprit d’accompagner le Gouvernement du Mali dans son dessein de protéger le peuple malien, les Organisations de la Société Civile, des Personnalités Publiques Maliennes, des Leaders d’Opinion demandent, vous demandent, Monsieur le Président de la République du Mali : « LE REPORT IMMÉDIAT DES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES INITIALEMENT PRÉVU LE 29 MARS ET LE 19 AVRIL 2020 POUR CAUSE DE SANTÉ PUBLIQUE AFIN D’ÉVITER D’ÉVENTUELLE CONTAMINATION ET PROPAGATION DU CORONAVIRUS AU MALI. »
Selon lui, si rien ne garantit que les personnes se rassembleront uniquement dans les urnes, tout laisse à penser que le jour des élections, des milliers de personnes se croiseront, échangeront et s’approcheront inévitablement. Un tel risque à prendre est d’exposer les populations maliennes à un danger de mort.
« Nous félicitons par avance votre autorité à prendre une décision ferme et responsable en REPORTANT LES ÉLECTIONS LÉGISLATIVES PROCHAINES pour protéger le peuple malien contre la propagation de la maladie CORONAVIRUS et d’informer la communauté nationale et internationale de cette mesure préventive et responsable face à cette pandémie », a-t-il laissé entendre.
Pour terminer, il a sollicité la sensibilité du Président de la République à sa Requête, de report desdites législatives.
Aïssétou Cissé