Annoncées devant tenir du 23 au 28 avril dernier, ici à Bamako, les concertations nationales sont reportées sine die. La démission du Gouvernement de SBM étant à la base de ce report. Ceux qui espéraient trouver la solution à la crise scolaire via ces concertations doivent patienter encore.
Le tourbillon que connait le monde scolaire tend à connaitre son épilogue. Les grèves des enseignants continuent de plus belle. L’espoir suscité en la médiation n’a pas porté fruit. L’inquiétude a gagné le cœur des parents d’élèves qui ne savent à quelle sauce seront mangés leurs enfants.
Les revendications d’ordre professionnel ont eu raison de l’école malienne avec son corollaire de grèves à répétition d’enseignants et d’élèves et d’étudiants. Les cours n’ont pas eu lieu dans les écoles publiques du début de l’année à nos jours. Ces perturbations inquiètent les parents d’élèves qui voient l’avenir de leurs enfants compromis.
C’est dans ce contexte de mal vivre pour l’école malienne que le Président a annoncé la tenue de concertations nationales sur la réforme institutionnelle. Plusieurs sujets étaient au programme de ces rencontres, notamment celui de l’école malienne.
Les acteurs de l’éducation avaient fondé de réel espoir en ces concertations pour sortir l’école de l’ornière. A la faveur de ces concertations les entendaient juguler la crise scolaire qui perdure. Grande fut leur surprise de voir, ces rencontres reportées sine die. L’espoir a laissé la place au désespoir. Ce qui ramène les fins observateurs à de crispation de la situation scolaire.
Ce sont là quelques questions que se posent les citoyens lambda qui ne croient plus à la tenue de foras pour trouver la solution au problème de l’école.
Le sujet mérite d’être parlé dans la mesure où tous les gouvernements successifs s’y sont penchés sans parvenir à résoudre le problème. Que de recommandations rangées dans les tiroirs, que de propositions non appliquée. Des diagnostics sont certes posés, mais le produit pour traiter le mal manque. L’école malienne vit longtemps cette situation de mal vivre dans l’indifférence totale des acteurs. Au moment où des voix s’élèvent pour demander l’implication du Président de la République que ce dernier a annoncé dans la foulée ces concertations nationales. L’on croyait la chose venir au bon moment. Contre toute attente, elles sont reportées sine die. Un report qui crée des frustrations chez les parents d’élèves.
Quand j’ai appris ce report, tout mon espoir de voir l’année scolaire s’est volatilisé. Les fruits n’ont pas tenu la promesse des fleurs, surtout le secteur de l’éducation qui connait des tourbillons ces derniers temps. Je ne sais pas ce qui va advenir après ce report, s’interroge un parent d’élève qui ne cache sa colère du au report de ces concertations.
Son inquiétude semble être partagée par la majorité des parents d’élèves. Ces derniers supportent difficilement une année blanche qui met à l’eau tous les investissements. Leur souhait est de voir l’année sauvée, peu importe le coup. C’est pourquoi, ils appellent de leurs vœux les autorités à sauver l’année scolaire à tout prix. Tel est l’appel pathétique que lancent les parents inquiets d’une année blanche. Leur appel sera entendu par les autorités de tutelle, nous osons espérer qu’il en soit ainsi. .
Au vu de ces attentes exprimés çà et là, les acteurs de l’école sont en devoir d’organiser les concertations nationales sur l’école malienne. Cela en vue de sauver ce secteur vital.
Ambaba de Dissongo
Source: L’Observatoire