La hiérarchie a décidé de dégarnir les postes isolés et ramener tous les militaires dans de grandes garnisons et les y regrouper.
Il s’agira, ensuite, pour ces grandes garnisons, d’opérer des patrouilles motorisées de grande envergure. Aussitôt dit, aussitôt fait. Les forces militaires présentes à Labezanga (frontière du Niger) ont replié sur Ansongo et celles présentes à Aderaboukane (il n’y avait plus personne à Indelimane, contrairement à ce qui se dit) ont rallié Ménaka.
Ce ne sont pas des abandons de poste mais des replis tactiques et stratégiques. D’ailleurs, la stratégie a commencé à être mise en œuvre depuis lundi matin avec la sortie, sur le terrain, des premières patrouilles. Si au Mali, cette stratégie est saluée, quasiment, par tous ; chez nos voisins (Niger et Burkina-Faso), on ne s’explique pas ce repli qui est considéré par eux comme un abandon des populations et du territoire.
Celui qui est le plus révolté, a-t-on appris, c’est le président du Niger, Mahamadou Issoufou, qui, au cours d’une rencontre, n’a pas hésité à affirmer haut et fort que : «Abandonner le poste de Labbé (Labezzanga), c’est abandonner les populations frontalières à leur propre sort».
MT
Source : Nouvelle Libération