Le président du Niger Mohamed Bazoum s’exprime sur la redéploiement des forces Barkhane et Takuba qui quittent le Mali.
Mohamed Bazoum confirme que quand elles se seront retirées du Mali, les troupes étrangères – Barkhane et Takuba– continueront de mener des actions conjointes avec les armées de la sous-région.
Le président français Emmanuel Macron avait officialisé récemment le retrait des militaires français et de leurs partenaires européens du Mali où la France menait le combat depuis neuf ans contre les jihadistes. Mais la France et ses partenaires souhaitent toutefois “rester engagés dans la région” sahélienne et “étendre leur soutien aux pays voisins du Golfe de Guinée et d’Afrique de l’Ouest”, où les jihadistes menacent de se disséminer, selon une déclaration conjointe signée par 25 pays européens, africains et le Canada.
L’Union européenne, qui mène deux missions de formation sur place dont l’EUTM, va vérifier si les conditions sont remplies pour la poursuite de ses opérations, a réagi le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell.
Le retrait des forces françaises du Mali aura un “impact” pour la mission de l’ONU dans ce pays, la Minusma, qui fera le nécessaire pour “s’adapter”, selon son porte-parole Olivier Salgado. La Minusma est l’une des missions de paix les plus importantes de l’ONU dans le monde et la plus meurtrière pour ses Casques bleus (154 morts dans des actes hostiles).
Le Niger compte accueillir sur son sol des troupes que la France et ses partenaires européens vont redéployer. Mais la question devra passer devant les députés nigériens. Et selon Mohamed Bazoum, en cas de refus du Parlement, l’exécutif tirera les conséquences avec une démission du Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou.
Source: DW