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Rentrée solennelle des universités et grandes écoles 2014-2015 : Le diagnostic des maux pour garantir un meilleur enseignement supérieur

Sous la présidence du Président de la République a eu lieu, le mardi 4 novembre 2014, la rentrée solennelle de 2014-2015 des universités publiques et privées, grandes écoles et instituts. C’était au palais des Sports sur le thème : « Quel enseignement supérieur pour le Mali».

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La rentrée solennelle des universités publiques et privées, des grandes écoles et instituts a été mis à profit par les responsables en charge de l’enseignement supérieur pour diagnostiquer les maux qui minent le système. Cela afin de tracer les perspectives pour un meilleur enseignement supérieur au Mali, d’où le thème : quel enseignement supérieur pour le Mali ?

A cette occasion, le Pr Samba Diallo, au cours de la présentation de sa leçon inaugurale, a dépeint les difficultés auxquelles est confronté le système supérieur. Il s’agit entre autres de l’insuffisance du personnel enseignant qualifié, de ressources financières, infrastructurelles et la mauvaise gouvernance universitaire.

Pour sa part, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Mountaga Tall, affirmera qu’à ces problèmes s’ajoutent les grèves, rétention de notes, années tronquées, perlées ou blanches. Cependant, affirme-t-il, son Département apportera des réponses appropriées aux difficultés susmentionnées car un problème qui n’a pas de solution, par définition ne se pose pas.  Pour ce faire, dira Tall, son équipe a visité toutes les Universités, les Rectorats, Décanats, Grandes Ecoles, Instituts, Directions, Services rattachés  et Amphithéâtres afin de créer un climat de confiance entre tous les acteurs. Ces déplacements, dit-il, ont été suivis  de discussions avec les acteurs et partenaires du système où ils ont  convenu d’une responsabilité commune pour le devenir de l’Enseignement supérieur.

Selon Me Tall,  la rentrée académique a démarré de manière effective depuis le 1er Octobre 2014 dans la plupart de nos facultés et grandes écoles. Pour lui, c’est le début de la normalisation de l’enseignement supérieur.

Il a aussi indiqué que le climat social sera apaisé car les  préoccupations majeures des syndicats ont été formalisées et prises en compte par le Décret n° 0697 / PRM fixant les taux des primes et indemnités allouées au personnel enseignant de l’Enseignement supérieur et aux Chercheurs, signé le 17 septembre dernier. La coordination de l’Aeem a affiché son ambition de cesser le débrayage pour se consacrer aux études. Il a également exprimé son ambition de promouvoir l’employabilité de nos diplômés. Ainsi que l’application intégrale du système LMD. « Nous sommes prêts à parachever cette année le basculement dans le système LMD avec bien sûr ses contraintes et exigences mais aussi ses avantages indéniables. Toutes nos structures (Universités, Grandes Ecoles et Instituts) ont accepté, suivi, approfondi et parachevé la cadence soutenue que nous nous sommes imposés», précisera Tall.

Au sujet des infrastructures d’accueil, il rappellera la relance du pôle universitaire de Kabala  et l’ouverture de nombreux chantiers tels que  les pôles Universitaires des autres régions.

Toutefois, assure le ministre Tall, tout n’est pas que problème à l’enseignement supérieur et  la recherche scientifique. Il y a aussi des prouesses. A titre illustratif, l’Enseignement Supérieur et la Recherche Scientifique sont aujourd’hui en première ligne avec le ministère de la Santé dans la lutte contre le virus Ebola. En plus des analyses dans nos laboratoires, nos professeurs sont constamment sur le terrain. En matière de développement rural, l’Institut polytechnique rural de formation et de recherche Appliquée (IPR ISFRA) de Katibougou contribue grandement à la qualité des semences, à l’amélioration des variétés et à la santé animale, argumentera-t-il.

Quant au Président IBK, il a reconnu que des progrès quantitatifs ont été enregistrés ces dernières années dans le secteur de l’éducation. Notamment l’accroissement de la couverture scolaire avec des taux bruts de scolarisation de 82% pour le premier cycle de l’enseignement fondamental, 48,8% dans le second cycle, 14,8% dans l’enseignement secondaire. Au même moment, déplore-t-il, la qualité de l’enseignement s’est profondément dégradée. Face à ce drame, il promet de redresser la barre en améliorant  des performances du Système éducatif. Pour ce faire, il entend revaloriser la fonction enseignante, rationaliser la gestion administrative du personnel enseignant, moderniser les programmes d’enseignement, renforcer les infrastructures du réseau scolaire. S’y ajoutent le développement de l’enseignement des sciences et techniques, le développement de l’utilisation des technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement, le renforcement du partenariat avec le Secteur privé en vue de l’élargissement de l’Offre Scolaire, etc. Pour le redressement du système éducatif, le Président Keïta envisage le faire en  trois phases d’action: une phase d’urgence, de stabilisation du malade en 3 ans, une phase intérimaire, pour le redresser et le renforcer et une phase de moyen terme, pour le transformer en athlète.

Oumar KONATE

SOURCE: Le Prétoire  du   6 nov 2014.
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