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Rentrée scolaire 2020-2021: Les parents partagés entre la peur de la Covid-19 et celle d’une nouvelle crise scolaire

Les élèves, étudiants et enseignants de tous les ordres d’enseignement ont repris le chemin de l’école, hier lundi, dans le cadre de la rentrée scolaire 2020-2021. Cette année, les parents sont préoccupés par deux choses : la maladie liée à la pandémie de coronavirus et une grève éventuelle des enseignants, la énième.

 

L’année scolaire 2020-2021 a été fortement perturbée par les grèves séquentielles des enseignants et la maladie à coronavirus. Si le gouvernement est parvenu à trouver un accord avec les syndicats des enseignants pour sauver l’année scolaire précédente, il fait face à une seconde vague de la Covid-19 cette année.

Malgré la menace de cette pandémie, le gouvernement a ouvert les classes, le lundi 25 janvier dernier, une décision accueillie et partagée largement par les parents d’élèves. Au cours de notre passage dans certaines écoles, le dispositif sanitaire était en place, mais pas partout car certaines écoles étaient encore dans l’attente de leurs kits sanitaires.  » Il est très difficile de faire respecter la distanciation dans l’établissement où sont mes enfants. J’ai peur. Vraiment c’est Dieu seul qui peut sauver la vie de nos enfants « , nous a dit une mère de famille.

Même son de cloche d’un autre parent d’élève, qui nous a confié être sceptique :  » Comme les enfants ne peuvent plus rester à la maison, ouvrir les écoles en faisant croire que les mesures édictées seront respectées est impossible.             Aucun établissement ne peut respecter la distanciation physique. Prions le bon Dieu que cette maladie ne s’invite pas dans le milieu scolaire « .

D’autres se disent satisfaits de cette rentrée.  » Nous sommes vraiment ravis [de cette rentrée], les enfants ont trop duré à la maison. Le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour éviter une nouvelle crise scolaire « , a souligné Modibo Sow.

Dans le même sillage, Arouna Coulibaly, un parent d’élève que nous avons rencontré devant une école, a invité le gouvernement à anticiper les crises scolaires.  » Il faut qu’il y ait une communication permanente entre le   gouvernement et les syndicats de l’éducation. Cela permettra de traiter à temps les problèmes des enseignants « , a-t-il souhaité. Dans la même veine, pour Mariam Koné, l’Etat doit tout mettre en œuvre pour que cette année scolaire ne soit pas perturbée.  » Pratiquement nous sommes à plus de quatre ans sans une année scolaire normale. Les autorités de la transition doivent faire de l’école malienne une priorité en mettant en place un cadre de concertation avec les syndicats des enseignants afin d’éviter les multiples grèves des enseignants « , a-t-elle soutenu.

Certains élèves que nous avons approchés ont lancé un cri du cœur aux autorités de la transition et aux enseignants.  » Nous demandons aux autorités et aux enseignants de songer à notre génération. Nous sommes l’avenir de ce pays et nous sommes leurs enfants. Quelles que soient les difficultés ils doivent penser à nous « , ont-ils dit.

Il convient de signaler qu’une leçon modèle sur la maladie à coronavirus a été enseignée dans toutes les classes. Cette initiative du département en charge de l’Education vise à sensibiliser davantage les élèves sur les conséquences de cette pandémie.

Abdoul DEMBELE

Source: l’Indépendant

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