Le pilier de la séparation des pouvoirs en démocratie, le pouvoir judiciaire vient de faire sa rentrée. Rentrée attendue par beaucoup d’observateurs avec intérêt, mais il semblerait qu’une promenade dans la nature, celle qui procure la santé d’après les naturalistes, aurait tenté nos sages qui usent du marteau pour trancher. D’où le choix du thème de cette année : vivement la protection de l’environnement, serait-on tenté de dire à notre tour.

Et pourtant, les attentes du peuple…, peuple au nom duquel la Justice est rendue, semble rester sur sa faim. On aurait aimé voir les soldats de la Justice, choisir un thème qui cadre d’avec l’actualité nationale, en l’occurrence, les scandales autour des malversations financières.

D’ailleurs, le Cour Suprême du Mali n’a-t-elle pas constaté les irrégularités, qu’elle-même reconnait dans un rapport ? Pourquoi alors amener tout le peuple en pâture dans un environnement qui se meurt, justement parce que les fonds destinés à sa préservation s’éparpillent dans les vents de la mauvaise gouvernance ?

Quant à nous, nous osons espérer que le choix de ce thème procède de la sagesse des soldats de la Justice, comme une tactique de guerre, afin de ne pas paniquer les futurs coupables. Ainsi, il serait facile de les épingler pendant leur sommeil, au cas échéant, ils risquent de mettre les voiles. Car au demeurant, ces derniers semblent être détenteurs de double nationalité.

Néanmoins vigilance.

Eh ! Avez-vous remarqué avec nous, que la Justice est pleine de vieillards Soudanais qui doivent faire place aux Maliens ? Mais à la réflexion, c’est partout pareil dans le monde. Plus ils vieillissent, plus ils deviennent incontournables. Tout le contraire au niveau du pouvoir exécutif, où plus on vieillit, plus c’est les fistons qui décident à la place de celui qui est investi d’un pouvoir.

En tout cas, nous faisons plus confiance à une justice en promenade qu’aux barbares en uniformes qui démolissent toujours nos efforts de construction nationale.

Source  :Afrik Fédérale