Les étudiants et les jeunes n’ont pas écouté le cours magistral. Ils ont fait du bruit. IBK n’a pas aimé. Il l’a fait savoir.
C’est le mardi 4 novembre qu’a eu lieu la rentrée des institutions universitaires 2014-2015. Ses organisateurs ont été bien inspirés de choisir le Palais des Sports comme lieu de sa tenue. En effet, l’on peut estimer de 4 à 5000 le nombre des seuls étudiants qui ont fait le déplacement. Le président IBK, qui avait l’insigne honneur de présider l’auguste assemblée, avait à ses côtés une vingtaine de membres du gouvernement. A commencer par Me Mountaga Tall le Ministre en charge de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Il convient aussi de mentionner parmi eux, la vedette de la semaine. A savoir Abdoulaye Idrissa Maïga dont un des domaines de compétence en tant que ministre aura été transversal sur une semaine, l’environnement. En effet, même la rentrée judiciaire de cette année était placée, non pas sous le signe de la lutte contre la corruption, mais sous les auspices de la défense de l’environnement.
Les professeurs, en toge et en robe s’il vous plait, ont eux aussi effectué un déplacement massif (plus de 80 de la crème enseignante) pour honorer la rentrée de leur présence. Ils ont été généreusement ovationnés lorsqu’ils sont sortis des entrailles du pavillon pour venir s’aligner devant le président de la République et la loge officielle pour les saluer. Leurs étudiants les ont particulièrement applaudis. Ceci augurait un silence de mort au moment du cours magistral de rentrée, administré par le professeur Sangaré en lieu et en place de Doulaye Konaté empêché (pour raison de santé).
Il n’en a été rien. En effet, durant la demie heure qu’a duré le cours, les chahuts n’ont pas arrêté. Autant IBK et ses ministres écoutaient « religieusement » (pour le reprendre) autant les jeunes et les étudiants ont continué leurs causeries de marché. IBK en a été profondément offusqué et une fois qu’il a eu droit à la parole, ses premiers mots furent de fustiger cet état de fait. Il a fait comprendre aux uns et aux autres que ce sont là des paroles qu’il convient d’écouter religieusement. Au Mali, il faut le reconnaître, il y’a un problème d’écoute. Les gens sont tout simplement incapables d’écoute. C’est un sérieux problème.