Contribuer à l’élaboration de documents de politique et stratégie pour l’amélioration de la profession enseignante au Mali en vue de l’opérationnalisation de la deuxième priorité du PRODEC II, tel était l’objectif de l’atelier tenu les 03 et 04 mai 2018 à l’hôtel Salam.
La cérémonie d’ouverture de cet atelier qui a réuni près de 40 participants sélectionnés comme représentants pertinents des différents acteurs-clés du Mali et de l’UNESCO sur la problématique, était présidée par le ministre de l’enseignement supérieur, Pr Assétou Founè Samaké, qui avait à ses côtés, le représentant du bureau de l’UNESCO à Bamako, Hervé Huot-Marchand,le directeur général des enseignements supérieur et de la recherche scientifique, Abdoulaye Cissé.
Le ministère de l’éducation nationale a bénéficié depuis 2012 d’un appui du programme CapED dans l’élaboration d’une étude diagnostique de la question enseignante et l’élaboration d’un plan de renforcement des capacités des enseignants. C’est dans ce contexte que le bureau de l’UNESCO de Bamako, en collaboration avec la Direction nationale de l’enseignement normal du ministère de l’éducation nationale et la commission thématique sur la question enseignante du cadre partenarial, a organisé cet atelier en vue de partager des outils développés par l’UNESCO et le MEN du Mali et d’identifier les besoins en termes de document de politique et de stratégie pour l’amélioration de la gestion et de la performance du corps enseignant.
Dans son discours d’ouverture, le Pr Assétou Founè Samaké dira que la question enseignante est au cœur des enjeux du secteur de l’éducation parce qu’elle constitue le moteur du système éducatif, depuis l’enseignement maternel jusqu’au niveau supérieur. Selon le ministre, les enseignants méritent de l’attention et les politiques et stratégies visant à améliorer leurs situations, doivent être pensées comme priorités. « Les défis auxquels nous renvoie la question enseignante sont multiples : formation initiale et continue, politique de recrutement et affectation, gestion des progressions de carrières, amélioration de la qualité, intégration des enseignants du secteur non formel »,a précisé le Pr. Samaké.
A ces enjeux, poursuit-elle, s’ajoutent des éléments conjoncturels, liés à l’exercice du métier d’enseignant dans les zones déstabilisées et en contexte de crise, avec des questionnements en termes de sécurité et de protection.« Notre politique enseignante doit être dynamisée et gagner en lisibilité et en efficacité. Ce travail passe par l’élaboration d’outils et de documents de politique et stratégie, qui ne constituent pas juste une actualisation des ressources préexistantes mais qui soient connus de manière renouvellée, inclusive et opérationnelle », a conseillé Mme le ministre.
Le représentant de l’UNESCO, Hervé Huot-Marchand, a félicité le gouvernement pour les innovations enregistrées et les dynamiques réformes qui sont en cours particulièrement concernant le processus participatif d’élaboration du PRODEC II pour 2019-2029, et la prise en compte de la question enseignante dans une vision holistique en vue de l’amélioration de la qualité du système éducatif.
B D
Le challenger