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Renforcement des capacités de la MINUSMA: de nouvelles promesses des pays membres de l’ONU

Plusieurs États membres de l’ONU ont promis, le vendredi dernier, des soutiens en faveur de la MINUSMA confrontée notamment à des défis de renseignement. À l’instar de quatre autres pays, l’Égypte s’est engagée pour la MINUSMA avec des appuis logistiques. Parmi les annonces les plus attendues figurent des soutiens en renseignement, de surveillance et de reconnaissance.

Le vendredi dernier, une réunion ministérielle sur la sécurité et le maintien de la paix s’est tenue au siège des Nations unies. La délégation malienne conduite par le Premier ministre Soumeylou Boubèye MAIGA comprenant des ministres de l’Économie et des Finances, Boubou CISSE ; des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Kamissa CAMARA ; de la réconciliation et de la Cohésion sociale, Lassine BOUARE à y prendre part.

Le mandat et la mission de la MINUSMA étaient au cœur des échanges. Une centaine de délégations, dont plus de 60 au niveau ministériel, ont participé à cette réunion qui a réaffirmé son engagement en faveur du maintien de la paix des Nations-Unies et annoncé des contributions prometteuses.

« Rendre nos missions plus fortes et plus sûres est l’un des éléments clés de mon action pour le maintien de la paix, ainsi que recentrer le maintien de la paix sur des attentes plus réalistes et mobiliser un soutien accru pour des solutions politiques », a déclaré M. Guterres à l’ouverture de la réunion qu’il présidait. Selon chef de l’ONU, 27 Casques bleus ont été tués dans des actes violents en 2018 dans l’accomplissement de leur mission, au Mali. Un lourd bilan, déploré par M. Guterres qui a également après avoir rendu hommage à ces Casques bleus avant de demander des soutiens accrus en faveur des missions de maintien de la paix, à travers le monde.

« Nous avons besoin d’hélicoptères armés ; d’unités de renseignement, de surveillance et de reconnaissance ; de forces de réaction rapide et d’équipes d’évacuation médicale aérienne », a sollicité M. Guterres.

Pour sa part, le Premier malien, a fait le point de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la situation sécuritaire dans le pays qui se dégrade de jour en jour. Plus en détail, il a informé qu’entre février 2018 et mars 2019, plus de 74 405 combattants ont été préenregistrés par la Commission DDR, parmi lesquels 23 427 ont des armes. 17.000 ont rempli les critères d’éligibilité pour participer au DDR. Ce volet est un chapitre très important de la mise en œuvre de l’accord pour la paix. Aussi, il en a profité pour souligner « avec force » l’importance que toutes les parties maliennes attachent au maintien de la MINUSMA et au renforcement de ses capacités.

Ainsi, il a regretté que les initiatives visant à baisser le budget, à réduire ou à reconfigurer le mandat de la MINUSMA puissent remettre en cause des acquis fragiles.

« Une réduction des moyens ou des missions de la MINUSMA aura donc des conséquences extrêmement négatives sur la situation économique, qui aboutira au final au renforcement des groupes terroristes et à une nouvelle dégradation de la situation », a-t-il prévenu.

Soumeylou Boubèye MAIGA a réitéré encore l’appel des chefs d’État du G5 Sahel pour un financement prévisible et pérenne des activités de la Force conjointe. Cette Force peine à être pleinement opérationnelle, à cause des difficultés de financement et de logistiques.

Par ailleurs, au cours de cette réunion, plusieurs pays ont annoncé des contributions en termes d’équipements, de troupes et de formations en faveur des missions de maintien de la paix au Mali. Ainsi, cinq pays ont promis notamment de la logistique pour la MINUSMA. Ainsi, la Suède s’est engagée à donner à la mission une compagnie d’infanterie spécialisée pour la MINUSMA en 2020 ; une équipe mobile de formation pour la MINUSMA et des cours au Centre nordique pour les femmes dans les opérations militaires. Confrontée à des défis de renseignement, l’Égypte, pour sa part, a décidé d’aider la mission par une compagnie de renseignement, de surveillance et de reconnaissance. L’appui de l’El Salvador sera également une unité d’aviation pour le renseignement, la surveillance et la reconnaissance.

Nous pensons que ces appuis seraient plus efficaces en termes de résultats sur le terrain s’ils sont directement donnés à l’armée malienne qui commence à faire des efforts considérables sur le terrain.

Sikou BAH

Info-matin

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