Notre pays est bien représenté dans la présente sélection
à travers les photographes Seydou Camara, Emanuel Daou,
Moussa Kalapo, Salif traoré, Aboubacar Traoré
La sélection des photographes et vidéastes des 10è Rencontres africaines de la photo de Bamako vient de paraître. Ainsi 39 artistes ont été sélectionnés pour participer à l’exposition panafricaine de la 10ème édition des Rencontres de Bamako. Cette Biennale africaine de la photographie est coproduite par le ministère de la Culture du Mali et l’Institut français, sous la direction artistique de Bisi Silva et les commissaires du Center for Contemporay Art de Lagos. Les organisateurs ont réussi à faire collaborer Yves Chatap et Antawan Byrd.
Après le lancement lors de la conférence de presse de novembre 2014, l’appel à candidature fut publié en janvier 2015. La direction des Rencontres de Bamako va recevoir environ 800 candidatures. Ce record dans l’histoire de la Biennale prouve le fort intérêt des artistes, photographes et vidéastes du continent africain et de sa diaspora pour les Rencontres de Bamako.
La manifestation qui fêtera sa dixième année aura lieu du 31 octobre au 31 décembre 2015. Le Délégué général des Rencontres de Bamako, Samuel Sidibé, la Directrice artistique de la 10ème édition, Bisi Silva, et l’ensemble de l’équipe des Rencontres remercient tous les artistes pour leur participation et la qualité des travaux envoyés. Après une interruption de deux ans suite aux événements douloureux que le Mali a connus entre 2012 et 2013, « les Rencontres de Bamako, Biennale africaine de la photographie » sont de retour.
Notre pays est bien représenté dans la présente sélection à travers les photographes Seydou Camara, Emanuel Daou, Moussa Kalapo, Salif traoré, Aboubacar Traoré. Le clou sera les oeuvres du défunt Bakary Diallo en vidéo. Ce maître de la photo les avait déjà préparées et présentées avant sa disparition tragique au cours d’un accident d’avion, il y a un an.
Les événements récents et violents de l’histoire malienne seront traités sous forme d’une exposition participative intitulée
« 1384 jours ». Elle correspond à la période entre le début de la guerre du Mali – attaque de plusieurs villes par la rébellion touareg le 16 janvier 2012 – et le début des Rencontres de Bamako, le 31 octobre 2015.
Véritable plateforme de découvertes. Les photographes amateurs et professionnels sont invités à fournir des images qui seront exposées dans le parc du Musée national de Bamako. Ces réussites sont classées par ordre chronologique.
L’exposition a décidé d’organiser l’édition 2015 autour du thème «Telling Time» (conter le temps), et d’« explorer les relations complexes et protéiformes entre les images et le Temps. Elle s’est inspirée à la fois des traditions orales du pays, et des événéments récents ». Bisi Silva, Ives Chatap et Antawan Byrd, que nous avons rencontrés lors d’un séjour à Bamako ont exprimé tout l’intérêt qu’ils ont à travailler sur ce thème. Notre continent a connu de nombreuses crises ces dernières années. Les africains commencent à comprendre qu’ils doivent trouver eux-mêmes les moyens de s’en sortir.
Les œuvres photographiques constituent des éléments extrêmement importants dans la lecture de ces différentes crises. Organisée tous les deux ans depuis 1994, les Rencontres de Bamako, Biennale africaine de la photographie, sont la première et la principale manifestation consacrée à la photographie africaine. Véritable plateforme de découvertes, d’échanges et de visibilité, les Rencontres de Bamako s’inscrivent comme lieu incontournable de révélation des photographes africains et de rencontres avec les professionnels du monde entier. Elles sont coproduites par l’Institut Français et le Ministère de la culture du Mali.
Evènement phare de la vie culturelle malienne, les Rencontres de Bamako se sont tues un moment, en raison des troubles politiques qui ont secoué le Mali en 2012 et mis en berne de nombreuses activités culturelles. Créativité en berne, caches des appareils fermés, les photographes maliens et africains, ont du ronger leur frein ruminant leur tristesse de contempler dans la solitude tous ces clichés non accessibles au grand public. Mais la patience est une vertu.
En Novembre 2015, les Rencontres de Bamako devraient avoir lieu, en plein cœur de la capitale malienne. Au cours d’une conférence, Samuel Sidibé, Délégué général et directeur du Musée national de Bamako et Bisi Silva ont largement expliqué les contours de cette renaissance des Rencontres de Bamako.
Cette 10è édition est une étape importante de l’histoire de la Biennale. Elle est une opportunité pour réfléchir et proposer de nouvelles perspectives. La thématique « le temps conté » vise à utiliser la photographie comme un médium d’exploration de la notion de temporalité à travers la narration du passé, du présent et du futur.
Elle s’adaptera parfaitement aux bouleversements récents intervenus au Mali et dans les régions avoisinantes. Outre les expositions dans les salles, le projet artistique en cours d’élaboration prendra largement en compte le public local. L’espace public sera au centre des préoccupations. Des expositions sont montées en plein air. Des projections et des animations seront publiques.
Y. DOUMBIA
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Lassine Coulibaly dit King Massasi :
UN MORDU DE LA SCèNE
Il fait partie des précurseurs du mouvement Hi hop malien. Lassine Coulibaly est plus connu sous le sobriquet de King Massassi. De nos jours il mène en parallèle sa carrière de musicien et de comédien. Ce qui en fait un des rois de la scène. Il est fréquemment en tournée en Afrique ou en Europe, il fait actuellement l’actualité des Instituts français du continent. Il propose un spectacle fait de musique et de projection. Il invite les spectateurs au voyage en les faisant découvrir musique et chants traditionnels du Mali. Un retour aux sources musicales accompagné d’une projection de photographies de son voyage entre Paris et Bamako.
À la fois poète et militant, drôle, sensible ou provocateur, Lassy King Massassy tend à l’Afrique un miroir sans concessions. Ses textes secouent les tabous de la société malienne, tout en revisitant les refrains traditionnels. Son charisme et son talent ont été reconnus et applaudis par de nombreux publics (dont plusieurs scènes prestigieuses comme l’Olympia), en France comme au Mali, en musique mais aussi au théâtre.
En 2007 il a participé à l’album Red Eath – A Malian Project de Dee Dee Bridgewater, au clip du titre Compared To What et à ses concerts au Bataclan (France).
Le résultat est une plus grande ouverture dans le monde de la musique en France. Pourtant en 2006 il avait sorti l’album ‘’Né’’ (Moi). Son premier album solo ‘’Niokala So’’ connaît un vif succès et remporte le Mali Music Award, la victoire de la musique malienne. Avec l’album Tugna (Wanda Records), il se produit dans tout le Mali de Bamako à Tombouctou.
Dans les années 1990 : Lassy King s’intéresse au hip-hop dès 1989.Il est introduit dans le groupe Sofa par son fondateur « Daffé KOUYATE ». Le groupe portera le nom de « King Da Dja »
( King, Daffé, Djaraké) à la sortie de leur premier album. Ils sont considérés comme les « grands frères » des rappeurs du Mali.
C’est en 2001 que Lassy King fait ses débuts sur les planches dans Le « Retour de Bougouniéré » avec la compagnie BlonBa de Alioune Ifra N’diaye. Cette pièce lui offre la chance de faire le tour des scènes européennes. En 2002 et 2003, Il est l’un des principaux interprètes de la pièce « Segu Fassa » ou le Geste de Ségou, retraçant l’histoire légendaire de l’empire du Mali, représentée une vingtaine de fois en France.
Entre 2005 et 2007 : Lassy King est l’un des trois interprètes de la pièce « Bougougniéré invite à dîner », toujours avec la compagnie BlonBa, et mise en scène par le français Patrick Lemauff. Il y incarne… des triplés! Cette œuvre récoltera également de grands succès à travers de nombreuses représentations au Mali en France.
Vedette confirmée du rap malien, il y interprète, avec humour, le rôle d’un jeune rappeur de quartier fasciné par la France et l’Occident…
Le succès de la pièce (plus de 100 représentations) conduit la troupe dans toute la France, en Belgique, au Luxembourg et en Afrique. Au fil de ses tournées musicales ou théâtrales, Lassy King anime de nombreux ateliers d’éveil musical pour les enfants et d’écriture rap.
Y. D.
source : L’ Essor