Hier, jeudi 17 janvier 2019, dans l’après midi, le Rassemblement Pour le Mali (RPM), le parti au pouvoir, dirigé par Dr Bocary Tréta, a rencontré l’Union pour la République et la Démocratie (URD), le principal parti de l’opposition malienne présidé par l’honorable Soumaïla Cissé. Initiée par le RPM, ladite rencontre s’est tenue au siège de l’URD sis au quartier Badalabougou de Bamako. L’un des objectifs de cette rencontre était non seulement de trouver les voies et moyens pour trouver un début de sortie de crise au Mali. Au cours de cette rencontre à huis clos de plus de trois heures de temps, une commission paritaire a été mise en place pour identifier les défis à relever. En outre, durant la rencontre, le dialogue politique a été beaucoup prôné par les acteurs qui ont passé en revue les différentes crises qui assaillent le pays.
Plusieurs dirigeants des deux partis ont pris part à la rencontre qui a débuté aux environs de 17 heures 10 minutes. La délégation du RPM était conduite par son président, Bocary Tréta, accompagné par l’honorable Issaka Sidibé, président de l’Assemblée nationale, l’honorable Mamadou Diarrassouba, l’honorable Abderahamane Niang, Baber Gano, secrétaire général du parti, le ministre Hamadoun Konaté, l’ex ministre Mamadou Camara et bien d’autres. Celle de l’URD était conduite par son président, l’honorable Soumaïla Cissé, en présence de ses vice-présidents, Salikou Sanogo, Iba N’Diaye, Me Demba Traoré, chargé à la communication du parti et bien d’autres. A l’issue de la rencontre de plus de 3 heures à huis clos, les deux responsables se sont prêtés aux questions des journalistes. Ainsi, prenant la parole, le président du RPM, Bocary Tréta s’est réjoui de l’accueil chaleureux qui lui a été réservé ainsi qu’à sa délégation. « Des discussions très importantes nous ont permis de nous mettre d’accord qu’à partir de ce moment, nous cherchons à regarder dans la même direction, de travailler à conjuguer nos efforts pour œuvrer pour la décrispation de la situation politico-sociale de notre pays, à prendre l’initiative par des actions tous azimuts pour ouvrir le dialogue politique entre toutes les composantes de la nation malienne, en vue de créer les meilleures conditions de réalisation de nos ambitions pour le Mali. Nous avons décidé de mettre en place une commission paritaire qui va rapidement nous faire une proposition de cadre de travail, qui va travailler à identifier les principaux défis, qu’ensemble, direction Urd, direction Rpm, nous allons travailler en rapport avec toutes les forces politiques et sociales qui puissent être concernées par cette démarche », a-t-il dit. Plus loin, Bocary Tréta dira qu’il y a des problèmes qui ne pourront pas être réglés sans l’implication du président de la République.
«Nous avons passé en revue les différentes crises qui assaillent notre pays »
Quant au président de l’URD, l’honorable Soumaïla Cissé, chef de file de l’opposition malienne, il s’est réjoui de cette rencontre. « La situation de notre pays est difficile, nous l’avons partagé. Nous avons passé en revue les différentes crises qui assaillent notre pays : sécuritaire, sociale, crise économique et financière et même la crise politique. Nous sommes convenus qu’il y a une crise au Mali. L’URD et le RPM ont des responsabilités. Nous devons assumer nos responsabilités face aux difficultés actuelles. Nous restons convaincus qu’il faut des réformes institutionnelles qui passent forcement par un dialogue politique élargi. Il faut que le dialogue soit enclenché pour impliquer les partis politiques, la société civile pour que l’ensemble de notre peuple se sente concerné par ce qui est en train de se passer. Ce dialogue politique devrait aboutir à un consensus d’accord politique. Cet accord politique va nous permettre de modifier nos textes, que ça soit la constitution, que ça soit la loi électorale, tout ce qui peut contribuer à renforcer notre démocratie, à donner encore un caractère Républicain à notre pays. Nous allons continuer ce débat qui va au delà du RPM et de l’URD, qui concerne l’ensemble de la classe politique, la société civile. Nous sommes tous concernés », a déclaré Soumaïla Cissé. Avant d’attirer l’attention des uns et des autres sur la nécessité du dialogue au Mali. Pour lui, le Mali est un pays de dialogue qui ne peut pas se passer du dialogue. « Nous sommes disponibles pour le dialogue qui doit de se faire d’un engagement commun des deux cotés, qui doit se faire avec la vérité, que nous mettions tous autour de la table, je pense que nos amis du RPM et nous sommes pour la vérité, que des vraies solutions puissent être trouvées à notre pays. Nous allons mettre des équipes en place, nous allons encore avoir l’occasion de nous rencontrer. Je pense que cette rencontre doit être une rencontre de date, ça doit être le début de quelque chose, un début de dialogue entre les maliens, un début pour que nous essayons de sortir de cette crise par le haut », a-t-il déclaré. Il a félicité le RPM d’avoir initié cette rencontre. « Le RPM m’a tendu la main, j’ai pris la main du RPM. Le Président n’est pas le RPM…Nous sommes dans une crise, nous essayons de sortir de la crise. La nécessité d’un dialogue politique est d’un extrême d’urgence pour que ce pays s’en sorte. Nous devons nous battre pour que le pays avance. Le dialogue se fait à deux et nous ne sommes qu’une partie », a conclu le président du parti de la poigné de main.
Aguibou Sogodogo
Source: Lerepublicainmali