Après une réunion très tendue au siège du parti le vendredi soir à l’Hippodrome, les membres du bureau politique du Rpm ont été reçus ce samedi à Koulouba. Très déçu du comportement et des agissements de Bocari Tréta, le président IBK le lui a fait savoir. Enfin, il a asséné ses vérités.
Depuis bientôt un trimestre, les médias annoncent un remaniement ou un réaménagement du gouvernement. Le voulant pour se relancer, le président IBK s’est finalement rétracté à cause du Rpm.
Au Mali, il s’avère que de nombreux partis vivent à cause du charisme d’un ou deux individus. Créé dans une atmosphère délétère, le Rpm s’est hissé sur le podium politique grâce à IBK. Et véritablement, le mandé massa s’est assumé en y injectant toutes ses forces et tous ses biens. Malgré cela, il y eut un moment où seulement ses vrais amis le fréquentaient. Et si les élections se tenaient en 2012, il allait être catastrophique pour IBK et le Rpm. Tout dépendant de la volonté divine, pour un rien du tout, le président ATT abandonne le pouvoir. Alors, s’ouvre grandement la chance d’IBK qui fut adulé par tous. Après une transition à rebondissement, s’organisent les élections générales. A l’issue de la présidentielle, IBK est élu président de la République avec 77% des votants au 2ème tour contre Soumi. Dans la foulée, le Rpm avec plusieurs alliances, souvent de contre nature, s’impose en devenant la première force politique à l’hémicycle. Alors, l’adrénaline monte dans la tête de nombreux membres du Rpm. Ils s’adonnent à la gabegie, au népotisme, à la violence verbale et tout. Finalement, au lieu de soutenir le président IBK dans ses actions, il est devenu leur ennemi juré. Du fait qu’il n’a pas daigné choisir un Premier ministre au sein du parti. Oubliant que c’est le peuple dans sa diversité qui a permis à IBK d’être le locataire de la maison du Mali, Koulouba.
Finalement, tout va s’effriter lorsqu’IBK relève Tréta pour le protéger, après ses détournements à ciel ouvert au ministère de l’Agriculture (engrais, tracteurs, etc.). Dans cette foulée, Tréta va prendre la tête du parti (Rpm) et depuis, il commence ses manigances contre IBK et le régime. Voulant le mettre hors d’état de nuire, le président IBK instruit de ne pas le toucher. Malgré de nombreux conseils des Maliens et même du président guinéen Alpha Condé, Tréta n’a pas baissé les bras. Il a continué ses manœuvres et le pire est arrivé lorsqu’Abdoulaye Idrissa Maïga fut nommé Premier ministre.
LE DOIGT DANS L’ŒIL
Croyant détruire IBK, Tréta et ses valets se sont mis le doigt dans leur propre œil. Puisque si le Rpm perd le pouvoir cette année, c’en est fini pour le parti. D’autant plus que les vrais acteurs du parti se comptent au bout des doigts. Nombreux leaders détiennent des associations, d’autres y sont aujourd’hui à cause seulement d’IBK.
PIED DE NEZ D’IBK
Né le 25 janvier 1945 à Koutiala des Feux Boubacar et Konimba, le président IBK aura 73 ans le 25 janvier 2018. C’est-à-dire dans moins de deux mois. Ayant occupé presque tous les postes prestigieux du pays, IBK n’a plus rien à perdre. Ne le sachant pas ou c’est par méchanceté gratuite, les Rpmistes se mettent le doigt dans l’œil. C’est pourquoi, IBK a décidé de les rencontrer à huis clos ce samedi pour un véritable pied de nez. Alors, sans langue de bois, il a mis Tréta au pilori en le savonnant très sérieusement. Il a indiqué des propos comme ceux-ci : “Pensez-vous me détruire, non, détrompez-vous, IBK est un homme humble avec une carrière bien remplie. Je n’ai plus rien à perdre. J’aime le Mali, je l’ai servi en toute humilité avec toutes mes forces et tous mes moyens. Au lieu de me soutenir, vous vous êtes mis dans vos calculs incertains, irréfléchis oubliant comment nous avons obtenu ce pouvoir. Finalement, tout est foutu. Alors, tant pis…”.
Qu’à cela ne tienne, après avoir asséné ses vérités, IBK en croyant a indiqué d’avoir pardonné tout le monde tout en demandant pardon à tous.
En définitive, il a été mis en place des commissions pour tenter de corriger au plus vite les divergences de vues, d’actions. Afin de chercher une issue favorable pour aborder le dernier round de l’ère IBK. Alors, question : IBK n’a-t-il pas jeté l’éponge d’un second mandat ?
Nous y reviendrons.
Boubacar DABO
Zénith Balé