Après la rencontre avec la chancelière allemande, Angela Merkel (voir article ci-desus), le volet économique de la visite du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, pouvait commencer. C’est ainsi que le chef de l’Etat a reçu en audience vendredi dans l’après-midi les investisseurs de Afrika-Verein.
Afrika-Verein der deuschen Wirtschaft (en français, l’Association pour l’Afrique de l’économie allemande) est comme son nom l’indique, l’association du commerce extérieur des entreprises et institutions allemandes pour l’Afrique. Disposant d’un vaste réseau, elle encourage l’échange entre les acteurs allemands et africains opérant dans le monde économique.
Dans le cadre de cette démarche, elle entend donner une nouvelle image de l’Afrique en Allemagne, à savoir l’image d’une Afrique conçue comme le continent des opportunités.
Afrika-Verein avait déjà été reçue le 13 juin 2017 en audience par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, présent à Berlin pour participer à la conférence internationale intitulée «Partenariat G20-Afrique : investir dans un avenir commun».
Quatre mois après (18 octobre 2017), ce fut le tour de la Chambre de commerce et d’industrie du Mali de signer un protocole d’accord avec Afrika-Verein.
L’audience du vendredi dernier auprès du président Ibrahim Boubacar Keïta a mobilisé les responsables de plusieurs grands groupes allemands, dont Siemens et BASF, la société d’énergie solaire Africa-Green Tec AG qui mène beaucoup d’activités en Afrique et Mali. Le directeur général de cette société Schreiber Torsten, est du reste marié à une de nos compatriotes Aïda N’Diaye.
Au cours de la rencontre, le chef de l’Etat a relevé les nombreuses opportunités d’investissement dont dispose notre pays, en premier lieu l’agriculture. En effet, le Mali dispose d’immenses superficies de terres cultivables, non encore aménagées.
Le Mali est le premier producteur de coton en Afrique au sud du Sahara. Il possède le deuxième cheptel le plus important en Afrique. Par ailleurs, le pays est le troisième producteur d’or sur le continent.
A ces atouts, il faut ajouter une croissance économique annuelle de plus de 5%, ces dernières années. Ce qui démontre que les fondamentaux de l’économie sont solides.
Toutes ces données et les réformes engagées devraient rendre la destination Mali attractive pour les investisseurs. Certains d’entre eux présents à l’audience sont d’ailleurs présents au Mali. C’est le cas de BASF qui mène un partenariat fructueux avec la société de production d’engrais Toguna. SA et dont le PDG, Seydou Nantoumé participait à la rencontre.
Selon le directeur Afrique de l’Ouest et du Centre de BASF, le géant de la chimie a programmé de nouveaux investissements dans Toguna. SA pour lui permettre de varier ses activités qui ne se limiteront plus aux engrais. Il est ainsi prévu de construire une usine de production d’herbicides pour approvisionner non seulement tout le Mali, mais aussi d’autres pays voisins.
S. T.
L’Essor