Première du genre dans l’histoire du département de la Justice et des Droits de l’homme, une cérémonie de remise de rapports récapitulant l’ensemble des activités menées par les différents services centraux et assimilés de la Justice s’est tenue, lundi 20 mai dernier. L’événement a nécessité la présence des présidents des cours et des tribunaux, celle des procureurs, des Directeurs de services concernés, des membres du département de la Justice…. Pour le secrétaire général Boubacar Sidiki Diarrah, la présente remise concerne au total dix (10) services centraux du département, à savoir : la Direction nationale de l’Administration de la Justice (DNAJ) ; la Direction nationale de l’Administration Pénitentiaire et de l’Éducation Surveillée (DNAPES) ; la Direction nationale des Affaires Judiciaires et du Sceau (DNAJS) ; la Direction des Finances et du Matériel (DFM) ; l’Inspection des services judiciaires (ISJ) ; la Cellule de Planification et de Statistique du secteur de la Justice (CPS-SJ) ; l’Institut National de Formation Judiciaire « Maître Demba DIALLO » (INFJ) ; le Programme national Intégré de lutte contre le Trafic de Drogue et la Criminalité organisée (PNI)… Cet évènement, loin d’être anodin, vient donner la confirmation quant à la dynamique de changement qualitatif reposant sur des valeurs de bonne gouvernance, de management responsable et de culture du résultat qui, estime le ministre, mettent chaque responsable de service face à son devoir de redevabilité et de réédition de comptes. Cela, dans l’accomplissement des missions qui sont confiées à chaque responsable. Visiblement fier du travail abattu, le ministre rappelait ceci à ses invités : « Comment ne pas rappeler, ici, avec une légitime fierté, quelques-unes de ces mesures innovantes qui ont changé le visage de la justice de notre pays, à savoir le renforcement des mesures de contrôle interne, l’amélioration des méthodes et procédures, l’utilisation rationnelle des ressources publiques, la célérité dans le traitement des dossiers, l’ouverture et la disponibilité, pour être à l’écoute des citoyens, comme en témoigne le numéro vert « Binkani Kunafoni » à la disposition des usagers du service public de la justice, les suites appropriées réservées aux dénonciations des cas de dysfonctionnements ou de manquements liés à des abus constatés, sans discrimination aucune, la mobilité du personnel sur la base d’éléments objectifs en privilégiant la récompense du mérite ainsi que le recrutement crédible des agents de la justice ».
Par la même occasion, il attestera que l’amélioration de la qualité de la gouvernance et du management, grâce à toutes ces mesures innovantes citées, a un effet positif sur l’image de la justice dans ses rapports avec tous. Et cela, dit-il, pour plusieurs raisons. De ses dires, ces mêmes mesures innovantes ont donné un réel espoir aux citoyens ce, quant à la bonne administration et la bonne distribution de la justice qui constituent, indéniablement, des facteurs importants pour la paix et la stabilité sociale sans lesquelles il ne peut y avoir de développement. Aussi, se félicite-t-il, elles ont permis d’inverser, positivement, l’opinion du citoyen et de renforcer sa confiance en l’institution judiciaire. Et d’ajouter : « La quête d’une justice moderne, efficace, accessible, respectée et respectable, nécessite d’énormes ressources financières, matérielles et humaines de qualité dont la disponibilité est fortement tributaire des possibilités de l’Etat ». L’amélioration de la qualité de la gouvernance de ce secteur est, sans nul doute, le levier le plus important pour mettre en confiance les Partenaires Techniques et Financiers et favoriser leur accompagnement pour la mobilisation des ressources nécessaires à la prise en charge des différents volets d’investissement, lit-on dans son discours. Et d’être on ne peut plus clair : « Je dirais que notre Département n’a pas le choix que d’engager des mesures appropriées permettant de mettre la justice à la hauteur des missions assignées, des enjeux et des défis contemporains auxquels notre pays fait face dans un contexte de refondation de l’Etat ». Il s’agit de mobiliser toutes les énergies et les capacités du secteur pour mériter la confiance placée en la justice par les plus Hautes Autorités du pays, convaincues du rôle primordial que l’Institution judiciaire doit jouer dans la construction du nouveau Mali, Mali Kura. Aussi, a-t-il poursuivi, avec les avancées gigantesques que notre Département a connues, ces trois dernières années, dans les différents domaines, la qualité des ressources humaines du secteur et l’engagement du personnel, on peut dire, en toute modestie, que les défis sont à portée de main et seront inexorablement relevés.
Mamadou Diarra
Source : LE PAYS