Le lundi 20 mai 2024, une cérémonie d’un genre inédit a marqué un tournant décisif dans la quête de modernisation et de redynamisation de la justice malienne. Pour la première fois dans les annales, le ministère de la Justice et des Droits de l’Homme a organisé une remise officielle des rapports annuels d’activités 2022 et 2023 de l’ensemble de ses services centraux et assimilés.
Sous la houlette du ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Mamoudou Kassogué, cette cérémonie symbolique a résonné comme l’acte fondateur d’une nouvelle ère de transparence, de redevabilité et de culture du résultat au sein de l’institution judiciaire malienne.
Loin d’être un simple exercice administratif, cette démarche pionnière vient consacrer l’avènement d’une philosophie de bonne gouvernance, où chaque responsable est désormais comptable des résultats de sa gestion devant ses pairs, ses subordonnés et la nation tout entière. Comme l’a souligné le secrétaire général, Dr. Boubacar Sidiki Diarrah, dans son allocution d’ouverture, cette cérémonie “donne la mesure de la plénitude des responsabilités de chaque responsable de service et constitue un devoir de reddition de compte et institue la culture du résultat”.
Au-delà de l’aspect symbolique, ces rapports sont autant de témoignages tangibles des avancées significatives permises par les réformes structurelles, organisationnelles et fonctionnelles initiées ces dernières années pour revaloriser l’image d’une justice digne, performante et respectée.
Tour à tour, les différents directeurs de services ont pu présenter devant une assistance triée sur le volet les bilans détaillés de leurs activités. Des avancées notables dans la modernisation des procédures, l’humanisation des conditions carcérales, la formation des élites juridiques ou encore la lutte contre les fléaux transnationaux ont ainsi été passées en revue.
Mais c’est véritablement le discours de clôture du ministre Mamoudou Kassogué lui-même qui a constitué l’apex de cette journée. Avec l’éloquence et l’humilité qui le caractérisent, ce bâtisseur infatigable a su louer avec justesse le travail déjà accompli tout en galvanisant ses troupes vers toujours plus de résultats au service des citoyens maliens.
Les impacts positifs de ces réformes de grande envergure sur le terrain ne sont d’ailleurs plus à démontrer. Selon les derniers chiffres du rapport Malimètre, l’indice de confiance de la population en la justice malienne est ainsi passé de 47 % en 2022 à 51 % au premier trimestre 2024, soit un bond de 4 points en seulement deux ans après avoir longtemps stagné sous la barre des 30 %. Nul doute que cette cérémonie inaugurale, par la culture du résultat et de l’obligation de reddition des comptes qu’elle instaure désormais, permettra d’asseoir durablement les bases d’une justice moderne, crédible et efficace, gage de stabilité pour le Mali nouveau en construction.
Source: Aujourd’hui-Mali