L’ancien ministre des Droits de l’Homme reprend du service avec les galons de Garde des Sceaux. Une nomination dans la foulée de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui sollicitait la mise en place d’un service minimum gouvernemental. Tout indique que ce retour est le fruit d’une mise en scène sciemment orchestrée par le pouvoir.
Pour qui se souvient, Me Kassoum Tapo était au Gouvernement dans un passé récent. Précisément quand le Mouvement « An Tè À Banna » battait le pavé. Son arrogance d’alors a fini par le conduire hors de l’équipe ministérielle. Il échoua à faire adopter le Projet de Révision Constitutionnelle fortement vomi par le peuple: ce qui conduira Ibrahim Boubacar Kéita à enregistrer son plus gros revers de son premier mandat.
Chassé comme un « malpropre » pour cette humiliation, Me Kassoum Tapo revient. Cette fois il hérite du département complet, notamment la Justice et les Droits de l’Homme.
Une mission qui va s’avérer délicate quand on sait qu’il prend fonction dans un contexte où les droits humains sont au cœur du débat. Des biens publics et privés pillés alors que des violations sont légion dans le Nord et le Centre du pays.
L’opinion a été surprise de le voir sur les écrans d’Africable TV, où il avait changé de ton. Face au constitutionnaliste Bréhima Fomba, on voyait l’ancien ministre des Droits de l’Homme et de la Réforme de l’État « mordre la poussière ». Mais il saura neutraliser ce dernier et l’ « achever » dans ce face à face.
Une sortie qui a fait sensation conduisant à sa sélection sur l’Office de Radiodiffusion Télévision du Mali (ORTM) où il avait un dur à cuire en la personne de Me Mountaga Tall.
Face à son collègue député de la même législature, le match sera serré mais l’ancien député de Mopti aura une longueur d’avance. Alors que son homologue du Congrès National d’Initiative Démocratique-Faso Yiriwa Ton (CNID-FYT) ramait entre Politique et Droit, Me Kassoum Tapo va dans le sens des faits et de la réalité. Ce derby lui permettra de conduire son homologue à commettre certaines fautes politiques, voire juridiques en acceptant d’assumer les actes de vandalisme perpétrés par le Mouvement du 5 juin-Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) au soir du vendredi 10 juillet dernier.
C’est donc un Me Kassoum Tapo médiatisé et visible dans (…)
RETROUVEZ L’INTEGRALITE DE L’ARTICLE DANS LA PARUTION DU MERCREDI 29 JUILLET 2020
Par BAMOÏSA
NOUVEL HORIZON