C’est ce que recommande le président de l’Organisation patronale des industriels du Mali (OPI). Cyrille Achkar a encore a attiré l’attention des autorités en charge de la promotion du secteur. C’était jeudi dernier, au Parc des expositions de Bamako (FBAK), lors du lancement de l’édition 2018 de la Journée de l’Industrialisation de l’Afrique (JIA).
L’événement, qui a pris fin ce 2 décembre, a offert l’opportunité d’instaurer un dialogue productif entre l’Administration, les industriels, la société civile, les PTF. Ce qui a permis de procéder à un diagnostic approfondi du secteur, d’analyser les enjeux et les défis du développement industriel du continent, en général, et du Mali en particulier, afin d’opérer les ajustements nécessaires.
Cyrille Achkar a mis l’occasion à profit pour faire le point sur le traitement du Livre blanc qui a été adopté depuis 2014 et qui, pour la relance du secteur de l’industrie, propose 24 solutions. « Ces solutions sont une réponse intuitive aux maux de l’industrie actuelle, à savoir le déficit d’infrastructures, les facteurs de productions insuffisants, la mauvaise application des textes communautaires, un arbitrage budgétaire défavorable à l’industrie… », a-t-il expliqué. Avant de citer quelques acquis engrangés ces dernières années, dont l’adoption du décret portant sur les mesures d’orientations de la commande publique vers les PMI et la production nationale, la systématisation de la procédure de consignation des droits et taxes de douanes des produits importés sur six filières tests…
Fort préoccupé, il a exhorté le gouvernement à accélérer les réformes pour permettre au secteur industriel de jouer pleinement son rôle moteur dans la croissance et dans l’atteinte des objectifs d’un PIB de la manufacture que les industriels souhaitent à hauteur de 20%. Pour y arriver, l’OPI préconise notamment la mise en œuvre d’un fonds souverain d’investissement pour améliorer le financement des projets.
Mahamane Maïga
Source: lejecom