Dans le cadre de la mise en œuvre des projets routiers qui intègrent le Programme d’urgences sociales du président de la République, le ministre des Infrastructures et de l’Equipement, Mme Traoré Seynabou Diop, accompagné de son staff technique, a effectué le week-end dernier une visite d’inspection à Kayes.
A son arrivée dans la capitale des rails, la mission ministérielle a été accueillie par une forte délégation conduite par le directeur de cabinet du gouverneur de Kayes, Meïssa Fané. En effet, cette visite avait pour but d’apprécier l’état d’avancement des travaux de certains projets routiers prioritaires de la Région. Le ministre en charge des Infrastructures a vu, tout d’abord, le premier pont de Kayes en vue de jauger le rythme des travaux de réhabilitation en cours. Il faut noter que cet ouvrage est la principale voie qui relie les deux rives de la capitale des rails. Il se trouve dans un état de délabrement qui requiert des retouches. A ce propos, le département des Infrastructures et de l’Equipement a jugé nécessaire de renforcer l’ouvrage par la construction de 9 piles (appuis supplémentaires) pour sécuriser l’ouvrage. Sur les neuf piles, 6 sont totalement terminées et deux autres sont en phase de finition. La construction de la dernière pile a aussi commencé. L’état d’avancement des travaux est de 82% pour un délai d’exécution consommé à 81%. Le coût des travaux est estimé à un peu plus de 2, 034 milliards de Fcfa, entièrement financé sur budget national. A la lumière des différents constats positifs, le ministre Traoré Seynabou Diop, n’a pas manqué d’exprimer toute sa satisfaction sur le taux d’exécution et la qualité de l’ouvrage. «On est dans le délai pour l’instant, c’est ma satisfaction. Normalement en avril prochain, nous devrons avoir fini avec les travaux de sécurisation», a expliqué le ministre. Et Seynabou Diop d’ajouter qu’elle voudrait aujourd’hui, avec le lâcher d’eau au niveau du barrage de Manantali, se rassurer que cela ne va pas entraver les travaux de cette dernière pile.
Les explications techniques qui ont été fournies ont dissipé les appréhensions du ministre des Infrastructures et de l’Equipement. «Il est très important que ce pont soit aux normes conformément aux instructions du président de la République et du chef du gouvernement. Nous devons sécuriser le passage des Kayésiens et des autres usagers de l’ouvrage», a fait savoir le ministre Seynabou Diop. L’objectif de ces travaux de réhabilitation est de maintenir le trafic urbain, national et international mais aussi de faciliter la mobilité des personnes, en toute sécurité. Ce pont qui date de l’an 2000 est un ouvrage mixte constitué de 13 travées de 33 mètres sur deux culées et 13 piles en béton armé.
En marge de sa visite d’inspection, le ministre s’est rendu sur le chantier des 5 voies d’accès d’une longueur totale de 17 km qui connait un taux d’exécution de 30%.
Il convient de préciser que ces voies sont réservées uniquement aux gros porteurs. Ici, le problème de déguerpissement des emprises se pose. «Nous sommes venus nous rendre compte de l’avancée de ce chantier et savoir exactement si nous sommes dans le délai ou pas. Nous, nous sommes rendus compte que bien que l’entreprise ait fait des efforts pour avancer, nous avons des problèmes de déguerpissement des emprises parce que la commission d’organisation du recensement n’a pas encore fait son travail», a expliqué Mme Traoré Seynabou Diop. Elle a aussi relevé que «la qualité des ouvrages est satisfaisante et que son département s’attellera à libérer les emprises pour que l’entreprise puisse travailler. Cap a été ensuite mis sur le chantier du 2ème pont de Kayes, un ouvrage qui mesurera 400 mètres de long et dont les travaux avancent bien puisque réalisés à près de 40%. «Il (le chantier) avance très bien. Nous avons déjà constaté la sortie de l’eau de 24 piles et la fondation est bien faite», s’est réjoui le ministre. Enfin, après s’être rendu à la base de l’entreprise COVEC où sont stockés les matériaux de construction de route, le ministre a échangé avec les populations sur le processus de déguerpissement de la zone affectée aux voies d’accès du 2è pont. Des personnes continuent malgré tout à construire dans la zone, a-t-on constaté.
Babba B.
COULIBALY
Source: Essor