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Réhabilitation du Dakar-Bamako: la Covid-19 risque de retarder le calendrier

La Banque Mondiale, le principal bailleur de la réhabilitation du chemin de fer entre Dakar et Bamako, tente de donner un nouveau souffle à ce projet en appuyant les deux capitales dans la structuration de ce projet estimé à 830 millions de dollars soit plus de 300 milliards de FCFA. Mais, les conséquences de la Covid-19 risque de modifier le calendrier prévu en principe en mai 2021.

 

Selon plusieurs médias étrangers, la Banque Mondiale maintient toujours sa dynamique de soutenir le Sénégal et le Mali pour la réhabilitation du chemin de fer qui lie les deux pays. A cet effet, Africa Intelligence, un site d’information, a rapporté le jeudi dernier que l’Institution financière tente de poser le jalon du rail Dakar-Bamako.
En effet, depuis quelques années, l’institution de Bretton Woods a donné son accord de soutien au Mali et au Sénégal pour la reprise du trafic ferroviaire. Le projet permettra, en plus de renforcer les flux d’échanges commerciaux entre les deux pays, de relancer les économies nationales et surtout booster les activités des localités riveraines du rail. Selon plusieurs études, l’arrêt du trafic ferroviaire a impacté très négativement au développement de ces localités dont les activités y étaient connexes.
Grâce à l’octroi par la Banque Mondiale d’un crédit de 6 millions de dollars (3 milliards de FCFA), en février dernier, le Sénégal et le Mali cherchent depuis plusieurs semaines à s’adjoindre les services d’une ribambelle de consultants, a ajouté Dakar-Echo.com, un site sénégalais.
Ces derniers auront notamment pour charge la réalisation de l’étude d’impact environnemental et social, celle destinée à la politique d’indemnisation des populations affectées par le chantier, ou encore celle pour la création d’un mécanisme de gestion des plaintes. D’après un rapport, plusieurs milliards de FCFA sont prévus pour l’indemnisation.
L’objectif pour les deux pays est de poser les bases du projet, à l’image de la dissolution, en mai dernier, par le Sénégal de l’Agence nationale des chemins de fer au profit d’une société de « patrimoine ferroviaire ». Idem au Mali. Cette structure est déjà à pied d’œuvre pour permettre aux services de rail de redémarrer.

La création de cette structure était l’un des prérequis de la Banque mondiale en vue d’un éventuel financement de 600 millions de dollars. Celui-ci avait été prévu à l’origine pour être validé en mai 2021 par le Conseil d’administration de la Banque, mais le calendrier devrait être retardé de plusieurs mois en raison des conséquences de la pandémie de la Covid-19.

Par Sikou BAH

Source : INFO-MATIN

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