Les groupes armés terroristes continuent de régner en maitres absolus, dans la région de Mopti, en soumettant les populations civiles à toute sorte de traitements dégradants. Face à cette situation qui se dégrade de jour en jour, elles demandent aux autorités de réagir pour abréger leurs calvaires.
Le lundi dernier, les forains, escortés par des chasseurs traditionnels dozo, ont été victimes d’une attaque terroriste, faisant plus d’une trentaine de morts, dont une vingtaine de dozos, selon un habitant de Dioura, dans le cercle de Ténenkou. Des civils ont été aussi enlevés au cours de cette attaque.
Selon une source locale, les populations, à un moment où la zone était complètement abandonnée par les forces armées, avaient accepté de signer un accord de non-agression avec les terroristes, en 2017. Ces derniers, rapporte la même source, cet accord vient d’être rompu par les terroristes.
Un revirement des assaillants qui serait motivé par leur boulimie d’exploiter les populations, en leur exigeant le payement des dimes. Car précise notre source : « Avant, on ne leur payait absolument rien, maintenant ils veulent imposer le payement des dimes. Et aussi, ils vous obligent d’acheter les hijabs qu’ils vendent ».
Avant d’ajouter : « Après 2017, il y a eu un accord entre les populations de Dioura et les terroristes, suite à l’absence des FAMA, qui nous permettait de cultiver nos champs. Mais le lundi dernier, ils sont allés attaquer les paysans dans leurs champs, sous prétexte que ces derniers doivent s’acquitter des zakats. Le même jour, les forains ont été attaqués, au cours de laquelle 8 personnes civiles et plus d’une vingtaine de dosons ont été tués. Dans la nuit du mercredi, le réseau téléphonique de Dioura a été explosé par les mêmes terroristes », a déploré notre source.
Et tout cela, sous les yeux de nos forces de défense et de sécurité au grand dam des habitants : « Tous s’est passé devant eux, mais elles n’ont pas réagi », regrette notre interlocuteur.
Et de révéler : « Nous informons les autorités de la Transition que la sécurité se dégrade de jour en jour, malgré la présence des militaires chez nous. Parce que personne ne peut aller cultiver son champ aujourd’hui dans les 47 villages de la commune de Dioura. Nous sommes obligés de rester enterrer dans le village, qui est actuellement gardé par les dozos ».
Cet habitant de Dioura qui s’est confié à notre rédaction, sous couvert de l’anonymat, demande aux autorités maliennes de réagir enfin, pour abréger le calvaire des populations du centre.
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