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Règlement de la crise malienne : Alger déblaie le terrain

Les efforts consentis par les autorités algériennes pour convaincre les groupes armés du nord du Mali et Bamako de reprendre le chemin des négociations pour mettre fin à la crise que vit l’Azawad depuis janvier 2012, commencent à porter leurs fruits.

 

ministre algérien Affaires étrangères Ramtane Lamamra visite  ibrahim boubacar keita président mali ibk

 

Aujourd’hui, tout le monde semble acquis à l’idée que la violence ne réglera rien. C’est ainsi qu’après l’affirmation, le semaine dernière, du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), du Haut Conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA) et du Mouvement arabe de l’Azawad (MAA), de leur volonté d’œuvrer, «de bonne foi», à la «consolidation de la dynamique d’apaisement en cours» et de s’engager dans le dialogue intermalien «inclusif tant réclamé par les Maliens eux-mêmes que par la communauté internationale», les dissidents du MAA, la Coordination pour le peuple de l’Azawad (CPA) et la Coordination des mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) ont signé, en début de semaine à Alger, une plateforme préliminaire dans laquelle ils s’engagent à «régler par le dialogue avec Bamako» la crise du Nord.

Ce résultat encourageant a d’ailleurs fait dire hier à M. Lamamra, à l’ouverture des travaux de la 3e réunion de concertation de haut niveau sur le processus de dialogue intermalien, qui regroupe 6 pays du Sahel (Algérie, Mali, Niger, Burkina Faso, Mauritanie et Tchad), que «les conditions sont de plus en plus mûres pour l’avancée vers la paix» dans le nord du Mali. «Il y a une très nette volonté des hauts responsables des mouvements du nord du Mali à travailler pour la paix», a ajouté le chef de la diplomatie algérienne.

Le chef de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), Bert Koenders, et le haut représentant de l’Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel, Pierre Buyoya, ont aussi assisté à cette rencontre qui, comme son intitulé l’indique, a consisté à faire un point de la situation sur le terrain malien. Un terrain que l’Algérie a beaucoup déblayé ces derniers mois. A l’occasion, l’ensemble des participants à cette réunion n’ont pas manqué de saluer les efforts déployés par l’Algérie pour résoudre la crise au Mali et aboutir à un dialogue inclusif intermalien en affirmant leur détermination à contribuer, au côté du peuple malien, à l’instauration de la paix, la sécurité et la stabilité dans le pays.

En clair, plus personne ne conteste le rôle de médiateur de l’Algérie dans la crise malienne. Mieux encore, l’ONU et l’UA ont apporté leur pleine caution à l’initiative algérienne. Et à ce propos, le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, a tenu à exprimer sa reconnaissance aux autorités algériennes pour la tenue de cette rencontre qui représente, a-t-il dit, «un cadre idoine à même de contribuer à consentir les efforts de l’ensemble des pays de la région pour la concrétisation du processus de paix au Mali».

Maintenant que le principe du dialogue est acquis, les observateurs persistent tout de même à dire que le plus dur reste à faire pour parvenir à un règlement définitif de la crise malienne. Cela, surtout que le terrain malien est imprévisible et mouvant. Aussi, parlent-ils d’une course contre la montre. En homme expérimenté, le chef de la Mission des Nations unies au Mali (Minusma), Albert Gérard  Koenders, a abondé dans le même sens en soutenant lui aussi que «le temps est crucial». «Les possibilités pour avancer vers la paix au Mali sont désormais là. Le temps est crucial. Il faut maintenir ces moments positifs pour plus de cohérence dans les discussions et la préparation d’une feuille de route le plus tôt possible», a-t-il recommandé. Espérons maintenant que les différentes parties en conflit sauront saisir cette chance qui s’offre à eux.

Zine Cherfaoui

Source: El watan

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