L’année 2019 a mal démarré notamment dans la région de Mopti (Centre du pays). Le mardi 1er janvier 2019 au petit matin, une attaque meurtrière a visé la communauté peule faisant plus d’une trentaine de morts et plusieurs blessés.
Les faits se sont déroulés à Koulogon, une localité peulh, située entre le cercle de Bankass et celui de Koro dans la région de Mopti. De bonnes sources, les assaillants étaient habillés en tenue de chasseurs traditionnels, communément appelés dozos au Mali. À en croire les mêmes sources, ils ont attaqué le village aux environs de 5 h du matin, le mardi 1er janvier 2019. Une autre source sécuritaire dans la zone annonce un bilan de 37 morts sur le champ, tous des civils.
Plusieurs blessés ont également été enregistrés et de nombreuses maisons incendiées. Il s’agit vraisemblablement d’un groupe armé dogon, indique d’autres sources. Malgré l’interdiction des groupes d’autodéfense, les affrontements intercommunautaires continuent au centre du pays. Ce massacre communautaire est l’une des prémices qui font craindre en ce début d’année 2019, selon des observateurs.
Cette attaque meurtrière qui a fait une trentaine de victimes n’est pas le premier du genre dans cette zone de cohabitation peulh et dogon. Aux dernières nouvelles, après la visite de compassion successive des différentes autorités, le président de la République lui-même s’est rendu, le 3 janvier 2019, au chevet des victimes pour leur signifier l’assistance de toute la nation. Il a aussi promis que les auteurs de ces massacres seront traqués partout où ils seront afin de les traduire devant la justice.
Ainsi, IBK a aussitôt instruit au chef d’état-major général des armées de maintenir un détachement militaire dans la localité en vue d’instaurer la quiétude au sein de la population.
Ousmane DIAKITE
Source: Le Reporter