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Régime d’IBK II : Un début de second mandat sur fond de toutes crises financières et sociales

Ils sont nombreux, ces Maliens, meurtris et stupéfaits, à s’interroger anxieusement  sur ce qui sera leur sort durant ou après ce second quinquennat d’IBK II. Surtout, que le premier  (mandat) s’est soldé par  une déception indiscutable de  tous les espoirs. D’où le Mali est en passe de devenir un  royaume de grèves intempestives inhabituelles. Le pire, au Trésor public  c’est un manque cruel de liquidités.

Cela fait plus de quatre-vingts (80) jours que les Magistrats sont en grève illimitée sur toute l’étendue du territoire national. Plus de quatre-vingts jours que les détenus sont entassés derrière les grilles dans des centres d’arrêt et de détention et les violons des commissariats de police ou des gendarmeries dans l’attente de leur libération. Plus de quatre-vingts jours, que les délais des gardes à vue (allant de 48  à 72 Heures) ont été expirés, mais toujours à l’attente de leur libération qui tarde à arriver puisque la  Justice ne fonctionne pas. Une première dans l’Histoire de notre Maliba. Pire que l’époque coloniale, des Régimes dictatoriaux communistes de Modibo Keita et militaires de Général Moussa Traoré. Ce qui dénote que, sous IBK, le pseudo-sauveur de la République, rien ne va concernant la liberté physique et morale des citoyens. Depuis le 25 juillet dernier, derrière son grand silence coupable,  se dégage une preuve suffisante que l’État malien est en  panne de stratégies et de compétences.

Comme ledit l’autre, l’une des caractéristiques marquantes du Régime d’IBK est son déphasage avec les  réalités du   terrain. Les peines, les cris de cœurs et les maux sociaux  devenus  monnaie courante dans la vie  quotidienne de la population malienne.  Ne lui parviennent-ils pas certainement du haut de sa chaise royale à Koulouba? Ou sur les parterres gazonnés de son château privé de Sebenincoro? Nul ne le sait. Raison pour laquelle dans plusieurs de nos parutions, nous lui demandons de passer sous scanner son entourage pour ne pas dire ses béni-oui-oui, tous des zélés et opportunistes qui ne cherchent autour de lui que leurs privilèges et leurs intérêts personnels. Oui, il faut oser le redire à qui voudrait l’entendre, ces cris du cœur des Maliens sont loin d’être aujourd’hui entendus par leur Président de la République. Ce qui fait qu’ils sont en manque de sécurité, de justice, d’éducation, de santé et de prix des denrées alimentaires abordables. C’est ce déficit d’informations honnêtes et recuises entre la première Institution de la République et ses citoyens, le Bas Peuple  qui engendre incessamment des situations critiques. Raison pour laquelle l’on est en droit de se dire que les moments que traverse le Mali marquent une étape cruciale de son devenir. Le pays se trouve aujourd’hui dépourvu de capacités de gestion de cette crise multiforme, et surtout des capacités d’adaptation à la dynamique des réalités nationales au plan administratif, politique, économique et social.

La sécheresse financière au sommet de l’État ?

Le premier mandat d’IBK a été marqué par de trop de scandales financiers sur fond de détournement des deniers publics, de corruptions, de gabegies financières, dilapidations des fonds publics sans précédent,  d’impunité totale et de népotisme.  Pour preuve. Il y a eu  3.500.000.000 francs CFA détournés par un Ministre de la République, une affaire dévoilée par les Magistrats grévistes ; l’éjection de plus de 2.000.000. 000 FCFA dans les festivités du 22 septembre et de l’investiture d’IBK, etc. Ce qui montre un mauvais départ pour son second quinquennat et qui risque de compromettre dangereusement l’avenir du pays après lui. Dans son dernier Rapport trimestriel, le Secrétaire Général de l’ONU,  Antonio Guterres, a annoncé que 5,2 millions maliens sont dans les besoins humanitaires. Le Gouvernement pourra-t-il satisfaire ces besoins ? Le temps nous en dira plus.Actuellement, on assiste à toutes sortes de crises financières et des grèves des travailleurs exposent le pays à tous risques de défaillances politiques et sécuritaires. Où est, donc, parti l’argent ? C’est la question  qui taraude les esprits des citoyens lambda. Surtout, qu’IBK ne gouverne pas le pays, mais  voyage et se loge dans les hôtels les plus luxueux du monde. Donc, d’ores et déjà, l’Histoire donne raison  à Moussa Mara qui a averti, lors des dernières campagnes d’élections présidentielles  dernières, en ces termes : «Si IBK est réélu, ce serait grâce à l’argent. Jamais, dans l’Histoire du Mali, l’argent n’a été autant distribué dans une élection présidentielle».

Qui, donc, a vidé le Trésor pour des fins électoralistes?
À méditer…

Seydou Konaté

LE COMBAT

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