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Reforme politiques, institutionnelles et des élections: Le ministre Abdoulaye Maïga reprend la main

Pour plus d’inclusivité et du consensus autour de l’élaboration du chronogramme des réformes politiques et institutionnelles ainsi que de celui des élections, le Président Assimi Goïta a préféré placé sa confiance en le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Colonel Abdoulaye Maïga reprend service après avoir été « écarté » par le projet de Loi électorale initiale du Gouvernement Choguel.

Le ministère de l’Administration territoriale reprend la main dans ses missions d’ordres politiques. En effet, le Conseil des Ministres de ce mercredi 22 juin 2022 a, après avoir pris note des axes et de la méthodologie d’élaboration du chronogramme des réformes politiques et institutionnelles ainsi que de celui des élections, instruit colonel Abdoulaye Maïga de rencontrer « les partis politiques et les organisations de la société civile pour échanger sur le(dit) chronogramme ».

Le Ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation sera assisté dans cette mission par le Ministre de la Refondation de l’État, chargé des Relations avec les Institutions, Pr Ibrahim Ikassa Maïga et son collègue délégué auprès du Premier ministre, Mme Dicko, chargé des Réformes politiques et institutionnelles.

Cette mission confiée au ministre Abdoulaye Maïga, non moins porte-parole du Gouvernement, le Président s’inscrit dans sa vision de recherche d’inclusivité et du consensus de toutes les forces vives de la Nation autour de la Transition qui doit réussir vaille que vaille. Elle replace le ministère de l’Administration au cœur du dispositif électoral.

De fait, dans la Loi électoral initial déposé sur la table du Conseil National de Transition, le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation était battu en touche au profit du Président de l’Autorité Indépendant de Gestion des Élections qui concentre tous les pouvoirs entre ses mains. Il a fallu un travail ingénieux de la Commission des Loi du CNT pour « toiletter » ladite Loi, et la débarrasser de ses incongruités, avant de replacer le département de l’Administration dans son rôle, même s’il est de second plan dans l’organisation des élections.

Il urge de le signaler que la Loi électorale adoptée par le CNT, le vendredi 17 juin dernier, et dont la promulgation par le Président de la Transition ne fait plus de doute, a été saluée par tous les acteurs politiques, la société civile, les groupes signataires de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation issu du processus d’Alger notamment la CMA, les dissidents du M5-RFP, ainsi que d’autres acteurs, qui s’y reconnaissent.

L’inclusivité et le consensus que recherchent le Président Assimi Goïta deviennent effectifs. La seule structure à même de satisfaire à ses besoins reste le ministre de l’Administration territoriale. D’ailleurs, presque tous les partis politiques ont plus de confiance en le ministre Abdoulaye Maïga dans sa gestion du Cadre de concertation des partis politiques où se mènent des débats autour des questions politiques.

« Monsieur le ministre, excusez- moi, je voulais aussi rappeler que l’un des problèmes majeurs de la Transition est le temps. C’est le temps, notre ennemi. Moi, je crois que cette transition ne doit pas aussi être une période d’essai. On l’a dit et on le redit. Nous allons à l’essentiel », avait signifié le Président du CNT, Colonel MalickDiaw, au ministre Ikassa Maïga. Le ton semble le même du côté du Chef de l’État, qui veut aller à la vitesse en vue de doter en un temps record le Mali d’une nouvelle constitution et de signer le retour à l’ordre constitutionnel.

En clair, tout porte à croire que le Premier ministre Choguel et ses ministres issus du M5-RFP ne sont plus au premier rang dans l’agenda du Président de la Transition pour conduire les réformes politiques et institutionnelles, et celles des élections. « Le Mali sera refondé, non autour d’un homme et son clan, mais autour des valeurs de la République. Nous serons là pour arrêter ce qui est à arrêter pour l’intérêt supérieur de la Nation », avait prévenu Nouhoum Sarr du CNT, président du parti FAD.

Cyril Adohoun

L’Observatoire

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