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Réforme du secteur de la sécurité: le commissariat met le turbo

Le Commissariat à la réforme du secteur de la sécurité abrite, depuis hier, un atelier de deux jours qui débattra de l’Avant-projet de stratégie nationale de la réforme du secteur de la sécurité. Un document qui sera soumis à l’atelier de haut niveau qui tiendra dans une semaine dans un Hôtel de la place.

Les 27-28 et 29 mars prochains, se tiendra, à l’Hôtel Radisson Blu de Bamako, un atelier de haut niveau sur la réforme du secteur de la sécurité. Entrant dans le cadre les activités normales du Commissariat de la réforme du secteur et de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale, cette rencontre verra la participation des membres du Commissariat et du Conseil national pour la réforme du secteur de la sécurité, des partenaires stratégiques comme la Minusma, Eutm-Mali, Eucap-Sahel Mali, l’Union africaine, la Cedeao, les Ambassades, ainsi des partenaires bilatéraux et les représentants de la société civile.
Les thèmes qui seront débattus sont d’une extrême importance pour le Commissariat de la réforme du secteur de la sécurité. Ce d’autant plus que le premier d’entre eux est relatif à l’examen de l’Avant-projet de stratégie nationale de la réforme du secteur de la sécurité.
Ce document avait été examiné à l’interne à plusieurs reprises au cours desquelles les contributions diverses ont été prises en compte pour l’amélioration du document.
Hier également, à la faveur d’un atelier de deux jours, le Commissariat à la réforme du secteur de la sécurité a procédé, dans ses locaux, à la présentation de cet avant-projet de stratégie nationale de la réforme du secteur de la sécurité aux participants en vue de prendre en compte leurs observations et leurs contributions.
Aussi, les participants ont-ils examiné le plan d’action opérationnel 2018 du Commissariat avant de s’accorder sur la liste définitive, le lieu et le programme de déroulement de l’événement phare de trois jours qui devrait se tenir à l’Hôtel Radisson Blu.
Les deux autres thèmes fondamentaux qui seront développés au cours de la rencontre de haut niveau ont trait aux notions d’armées nouvelles reconstituées et de police territoriale qui sont évoquées dans l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger.
Selon l’Inspecteur général de Police, Ibrahima Diallo, il faudrait que les trois parties signataires de l’Accord s’entendent sur ces deux notions. C’est pourquoi le Commissariat à la Réforme du Secteur de la Sécurité, précise son patron, a sollicité le ministère de la Défense et des anciens combattants pour faire un exposé sur la notion d’armées nouvelles reconstituées ; et le ministère des collectivités sur la police territoriale. Chacun de ces deux départements, explique le Commissaire, travaille déjà sur ces deux questions.
« Mais qu’on puisse venir faire un exposé au cours d’un atelier de haut niveau permet aux trois parties signataires de s’entendre sur ces notions et d’aller de l’avant », a justifié l’Inspecteur général de Police, Ibrahima Diallo qui s’attend à ce que la rencontre aboutisse sur l’amélioration du document de stratégie nationale de la réforme du secteur de la sécurité et sur un accord sur les deux notions fondamentales : armées nouvelles reconstituées et de police territoriale.
Le Commissaire à la réforme du secteur de la sécurité se dit convaincu que les parties arriveront à un consensus. Car, en se référant au concept même de police territoriale, M. Diallo a indiqué qu’il s’agit tout simplement de mettre à la disposition des collectivités une police qui puisse les aider à assurer leurs missions administratives.
Quant à la notion d’armées reconstituées, l’Inspecteur général de Police est persuadé que les acteurs iront vers une entente sur la question. Parce que de son point de vue, c’est une question d’emploi des hommes dans un secteur où le danger plane, des compétences qu’il faut pour ce secteur, des unités qu’il faut y déployer ainsi que la composition de ces unités. Pour l’Officier supérieur, tout cela est extrêmement important pour avoir une armée capable de faire face aux menaces d’un secteur déterminé.

Par Mohamed D. DIAWARA

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