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Redéploiement de Barkhane au Niger: Bazoum prête le flanc, des Nigériens le recadrent !

La coordination nationale de Tournons La Page Niger, une organisation de la société civile nigérienne contre la présence des bases militaires françaises au Niger et l’Union des forces populaires pour la Démocratie et le Progrès (UDFP-SAWABA), parti avant-gardiste de la lutte pour la souveraineté des peuples africains, du même pays, disent, ensemble, non a redéploiement annoncée des forces Barkhane et Takuba, sur le territoire nigérien. Les deux organisations l’ont fait savoir à travers deux communiqués distincts rendus publics le même jour. Elles appellent l’ensemble des Nigériens, soucieux et jaloux de la souveraineté nationale, à rester mobilisés pour faire barrage à ce projet de l’État français qu’elles qualifient de néocolonialiste.

 

Dans un communiqué de presse diffusé à Niamey, le vendredi 18 février 2022, la coordination nationale du mouvement TLP Niger dit avoir constaté avec sidération et stupéfaction la décision des chefs d’État de la CEDEAO et de l’Union européenne du jeudi 17 février 2022 annonçant le redéploiement de la Force Takuba et de l’opération Barkhane au Niger. Pour la coordination, il s’agit là d’une décision d’autant plus surprenante qu’inacceptable, car elle émane non pas du Président de la République du Niger, mais des chefs d’État de la CEDEAO et de l’Union européenne en référence à cette phrase d’Emmanuel Macron : « avec l’accord des autorités nigériennes, des éléments européens seront repositionnés aux côtés des forces armées nigériennes, dans la région frontalière du Mali ». TLP-Niger s’interroge dans le même communiqué sur les modalités d’un tel accord des autorités nigériennes sachant que la Constitution du Niger prévoit en son article 169 que : «les traités de défense et de paix ne peuvent être ratifiés qu’à la suite d’une loi autorisant leur ratification. »
Pour la Coordination, il est clair que cet accord, n’a fait l’objet d’aucun débat au parlement nigérien pour discuter de son bien-fondé à plus forte raison ratifier une loi l’autorisant.
Cet accord impopulaire viole gravement la Constitution nigérienne, ce qui le rend totalement illégal en dépit du fait qu’il soit illégitime.
Face à cette situation inadéquate à l’État de droit, TLP-Niger :
– -condamne avec fermeté et détermination cet accord colonialiste autorisant le déploiement de ces forces d’occupation sur le territoire du Niger ;
– -déplore l’asservissement des chefs d’État africains qui les amène à signer des accords, bien souvent illégaux, en défaveurs du peuple africain ;
– -exhorte les autorités nigériennes à se désolidariser sans condition de cet accord qui n’est pas voulu par le Niger et son peuple ;
-appelle l’ensemble des Nigériens soucieux et jaloux de la souveraineté nationale à rester mobilisé pour soutenir les actions à venir.

L’UDFP-SAWABA dénonce
Idem pour le Comité exécutif national de l’union de forces populaires pour la démocratie et le progrès (UDFP-SAWABA) qui a déclaré avoir suivi avec attention, le 17 février 2022, la conférence de presse du président français, Emmanuel Macron, qui a annoncé, à demi-mot, mais compréhensible, l’échec des forces Barkhane et Takuba et leur retrait du territoire malien face à la détermination du Peuple et de ses autorités de transition de se réapproprier leur souveraineté.
À cette même occasion, sans surprise, Emmanuel Macron, selon le parti, dévoilait la nouvelle stratégie qui fait du Niger, la nouvelle terre d’accueil des soldats français «chassés” du pays frère et voisin, le Mali, avec la bienveillance des valets locaux.
«L’UDF P-SAWABA félicite le peuple frère du Mali et ses autorités de transition pour la vigilance et le courage avec lequel, ils ont fait échec au projet de recolonisation de notre espace sahélien par la France comme avait eu à le faire, Djibo Bakary et ses compagnons en 1957 pour le projet de l’Organisation Commune des régions sahariennes (O.CR.S) qui n’était autre que la zone d’intervention de BARKHANE ces neuf (9) dernières années.
L’UDFP-SAWABA s’étonne de l’argument ‘’d’illégitimité’’ des autorités de la transition malienne qu’avance la France pour cacher son échec et justifier son supposé retrait du Mali, quand la même France, décide de s’installer au Niger voisin de façon illégale et illégitime puisse que sans une approbation préalable de l’Assemblée nationale comme le prévoit la Constitution du pays», indique le communiqué.
Par cet acte, Bazoum Mohamed, de l’avis des responsables l’UDFP-SAWABA, vient de concrétiser le «nous avons besoin de plus de Barkhane» de son prédécesseur et ‘’mentor’’ Issoufou Mahamadou’’.
Toujours selon le communique du 18 février dernier, l’UDFP-SAWABA, parti avant-gardiste de la lutte pour la souveraineté des peuples africains appelle l’ensemble des forces politiques et sociales a une convergence de lutte pour faire barrage à ce projet de recolonisation, à partir du Niger, de l’espace ouest-africain avec la complicité de ceux que le président Modibo KEITA a qualifiés de «mauvais fils du pays», des suppôts du colonialisme rampant qui ont fait la prouesse de mettre notre pays a genou.
«Menons alors ce combat ENSEMBLE, menons-le aujourd’hui, menons-le pour l’Histoire, menons-le pour la cause de la patrie et de f Afrique», conclu la missive.

Par Abdoulaye OUATTARA

Source : Info-Matin

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