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« Rectification » de la transition : Le M5-RFP annonce plusieurs actions

Après son meeting au Palais de la culture Amadou Ampaté Ba, le dimanche 21 février 2021, le Mouvement du 5 juin Rassemblement des Forces Patriotiques (M5-RFP) a tenu une assemblée générale, le samedi 6 mars 2021 à la maison des ainés. Objectif : donner la parole aux militants pour qu’ils définissent, eux-mêmes, les démarches à suivre  dans le combat de « rectification de la transition ».

A la différence des précédentes rencontres, les responsables du comité stratégique du M5-RFP n’avaient pas grande chose à dire. C’est d’ailleurs ce qu’a expliqué Dr Choguel Kokala Maïga, président du comité stratégique du M5-RFP. « Nous avons décidé de faire cette assemblée générale pour nous entretenir avec notre base. Donc, c’est essentiellement vous qui allez parler….nous avons tracé une orientation, et nous allons tirer ensemble les conclusions qui vont être renforcées, orientées et guidées pour l’action future du M5-RFP et de toutes les forces qui ne sont pas d’accord avec ce que le régime militaire est en train d’imposer aux Maliens ».

Mais avant ce débat de fond entre militants, Ibrahim Ikassa a lu la déclaration luminaire du mouvement dans laquelle le M5 a dénoncé la gestion de la transition par les militaires. « Le pouvoir des colonels qui ont usurpé la victoire du peuple, perpétue les pratiques d’une gouvernance chaotique, combattue au prix du sang par des martyrs tombés sous les balles assassines de la FORSAT » a-t-il indiqué.

Selon ce dernier, malgré la situation critique du pays qui aggrave davantage le risque de partition du Mali, les autorités de la transition entreprennent des actions non salutaires.

Par ailleurs, Ibrahim Ikassa a rassuré les militants que le M5-RFP n’est et ne va jamais rester indifférent face à ces actions. C’est pourquoi, il a rappelé certaines actions du M5-RFP dont le meeting du  21 février dernier au Palais de la Culture, au cours duquel beaucoup d’autres victimes de l’insécurité, de l’injustice ainsi que des citoyens opposé à l’application intégrale de l’accord d’Alger ont adhéré, selon lui, le M5.

Dans cette déclaration, Ibrahim Ikassa a souligné que ce régime de la transition a mis à nu, son « incapacité » à réussir la transition, à pouvoir mettre en place les conditions d’une union sacrée de tous les maliens. Pis,  ce régime est, selon lui, en train « d’excellé dans les initiatives et démarches solitaires », notamment dans l’application de l’accord d’Alger et des choses t dangereuses pour l’avenir du Mali.

Par cela, « Il fait montre d’une incompétence notoire à tenir les multiples promesses face au peuple malien et à combler les attentes légitimes de l’heure » a-t-il dit en soulignant que « paradoxalement nous assistons à une militarisation outrancière de l’appareil politique et administratif de l’Etat par la junte militaire qui a décidé de faire main bas sur tout le Mali ».

Comme beaucoup de couches de la société civile, le M5-RFP a aussi fait part de la nécessité pour la transition de classifier ses priorités.

Selon lui, certaines actions sont indispensables pour « épargner aux Maliens une crise poste électorale aux conséquences incalculables ». Parmi ces actions il cite entre autres : la création d’un organe unique et indépendant de gestion des élections « pour éviter la prise en otage du processus électoral par la junte militaire » ; la relecture de l’accord d’Alger « au contenu encore inconnu pour grande partie de la population malienne » et conformément aux résolutions de la concertation nationale ainsi que la dissolution pure et simple du conseil national de la transition en l’état, un organe qu’il qualifie « d’illégal et illégitime ».

A ceux-ci il M. Ikassa a ajouté la réduction du terrain de vie de l’Etat par un changement volontariste de la gouvernance des affaires publiques, la mise en œuvre des audites attendues des institutions et des financements publics, une lutte contre la vie chère et hausses exponentielle des prix des denrées alimentaires et pour plus de justice sociale.

Pour Ibrahim Ikassa, l’horizon des espérances d’un Mali nouveau est bouché par la faute du régime militaire en place, donc, il faut selon lui, une « mutualisation des initiatives, stratégies et actions à entreprendre pour la rectification de la transition encours conformément aux exigences impératifs de changement attendus par le peuple malien ».

De son côté L’Iman Oumarou Diarra a rappelé que le combat du M5-RFP n’a pas changé « c’est uniquement pour le Mali notre combat » a-t-il indiqué.

Issa Djiguiba

Cela se passe de tout commentaire ! Car, la mairie de la commune urbaine de San est secouée par un scandale qui les plus avertis à se poser la question de savoir comment la cupidité peut amener nos cadres sensés incarner les vertus de probité, d’honnêteté, d’intégrité… à inscrire leurs actions dans des pratiques qui violent tous les principes d’orthodoxies en matière de gestion des affaires publique les poussant ainsi à bousculer les limites du tolérable.

En effet, sur la base d’une dénonciation anonyme relative à la confection et à l’émission de fausses quittances de trésor par un réseau entretenu par certains cadres de la mairie de la commune urbaine de San, la Brigade d’investigations du Pôle Economique et Financier de Bamako a aussitôt diligenté une enquête afin d’en savoir davantage sur cette dénonciation.

A l’issue des premiers éléments, le constat était sans appel, les enquêteurs ont conclu qu’il existe effectivement un réseau de confection de fausses quittances du trésor public. Ainsi, une fois confectionnées celles-ci sont utilisées pour effectuer les recouvrements en lieu et place des vraies quittances imprimées par la Direction nationale du Trésor.

Selon nos indiscrétions, l’enquête a aussi révélé que cette pratique était en cours depuis 2010. Toujours selon les premiers éléments de l’enquête, les soupçons pèsent sur plusieurs personnalités de ville de Santoro ni Karatela notamment l’actuel maire, Félicité Diarra, le Régisseur de la mairie, Synali Tieba, l’ancien maire, Sine Traoré et l’ancien président du GIE Dallan, Bourama Berthé qui ont tous été auditionnés par le Pôle Economique et Financier de Bamako. Pire, de l’avis des spécialistes, ces fausses quittances confectionnées et émises ont fait perdre au trésor public plus de quatre milliards FCFA dans la circonscription de San.

De sources proches du dossier, les enquêteurs de la Brigade d’investigations se sont penchés également sur la question lancinante des dénonciations relatives à la gestion des affaires foncières des autorités communales de San. Ainsi, les enquêteurs ont constaté qu’un espace de plus de 10 hectares situé à Térékoungo, un quartier de San, avait été loti et attribué dans des conditions très floues et en violation de toutes les règles procédurales de gestion des affaires foncières et du Code des collectivités territoriales.

Les enquêteurs restent déterminés à faire toute la lumière sur cette affaire qui occasionne des saignées le Trésor public afin de démanteler les réseaux similaires implantés au sein des collectivités territoriales des autres localités de notre pays.

Nous y reviendrons !

Mama PAGA 

Source: Journal le Pays- Mali

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