Adama Dembélé, étudiant , »Un impact sur l’économie »
“Recruter des nouveaux enseignants n’est pas la solution et peut aussi aggraver la situation car le recrutement des nouveaux enseignants demande de mettre en place d’importantes sommes d’argent ce qui jouera sur l’économie. La somme qui servira à payer les nouveaux enseignants, peut server à négocier les grévistes et il se pourrait que les nouveaux enseignants recrutés n’aient pas la pédagogie nécessaire pour transmettre le savoir aux apprenants ».
Fanta Mariko , étudiante: »Un cri de coeur de la population »
»Que le gouvernement recrute des nouveaux enseignants pour 6 mois est loin d’être la solution à laquelle le pays fait face actuellement . Les enfants veulent étudier, les pauvres citoyens lamda qui sont leurs parents veulent également qu’ils retournent sur les bancs. Le Gouvernement veut aussi la même chose, mais les enseignants restent réticents. Quand même je soutiendrai le Gouvernement à ce qu’il forme des jeunes et des nouveaux enseignants pour encadrer nos enfants . On a pas besoin des gens qui veulent seulement grever pour des situations d’illusions. On a pas besoin des enseignants qui courent derrière de l’argent, l’argent ne fait pas le Bonheur, mais l’enseignement qu’ils donnent à nos enfants à leur leur bonheur, qu’ils cessent de penser à l’argent parce que l’argent, ce n’est que le fruit de ce qu’ils feront dans les classes et non le temps qu’ils passeront chez eux à la maison ».
Karim Kanté A.P.R agent de protection rapprochée, coach d’arts martiaux: »L’avenir de la jeunesse en jeu »
»A mon humble avis, l’idée de recruter des nouveaux enseignants, je trouve ça totalement réfléchie de la part du Gouvernement car dans un Etat normal s’il y a des désaccord il faut trouver des solutions adéquates pour finir une fois pour toutes, surtout quand il s’agit de la question d’éducation. Qui parle d’enseignement parle d’éducation, si l’erreur y est et continue de flotter sur ce sujet, le problème demeura toujours et toujours . En outre, ceux qui se disent candidats ou candidates un jour ou l’autre il faut savoir que la roue tourne et que ça n’arrive pas qu’aux enseignants. Les enseignants vivent de l’enseignement et tant que le Mali ne corrige pas ce tir raté on y arrivera jamais à bon port. L’avenir des jeunes et futurs cadres est en jeu car l’éducation est le meilleur chemin de développement pour un pays ».
Haoua G. Berthé , stagiaire à global media: »S’il ne peuvent pas le faire, alors le gouvernement va recruter de nouveaux »
»Je pense que c’est une bonne chose parce que c’est un moyen pour les enfants d’étudier car il faut noter que ces enseignants ont également leur enfants dans les écoles privées. Ils persistent parce qu’il savent que leurs enfants ne sont pas touchés par cette crise. Qu’ils enseignent nos enfants issus des familles pauvres, car nous voulons un avenir meilleur pour nos enfants. S’ils ne peuvent pas le faire, alors le gouvernement va recruter de nouveaux enseignants qui vont prendre leur place ».
Lala Adam Sidibé, sociologue de formation: »L’échec du dialogue »
»Tout cela démontre l’échec des négociations entre le gouvernement et le syndicat d’enseignants. Au Mali nous avons toujours prôné le dialogue. Quand les négociations échouent, ça ne fera que déboucher sur de telles situations. Je pense que le recrutement des nouveaux enseignants ne fera qu’empirer la situation davantage à partir du moment où cette situation n’arrange ni le Gouvernement ni les enseignants eux mêmes. Il fallait faire en sorte qu’on puisse avoir un terrain d’attente. Je demande tout simplement que les engagements pris l’année écoulée soient honorés. Ce recrutement n’est pas du tout la solution, car l’avenir de nos enfants est en jeu puisque n’importe qui n’est pas enseignant. Je pense qu’il faut impliquer toutes les couches sociales à ce dialogue pour une entente durable”.
Propos recueillis par
Fatoumata Sanogo
Source: 22 Septembre