Nous annoncions dans notre parution du jeudi 24 janvier que cette demande allait passer comme une lettre à poste. C’est chose faite. D’autant plus que certaines familles des victimes ont préféré la réparation à la justice.
Cette libération du général a été négociée par les deux parties ( la défense et les victimes). Le parquet aurait accepté d’accorder cette libération, car l’ancien homme fort de Kati et ses co-accusés ont passé 7 ans derrière les barreaux. Les familles des victimes seraient déjà dédommagées car d’autres auraient bénéficié de logements sociaux et autres matériels de luxe.
En rappel, le général Amadou Aya Sanogo est poursuivi dans l’affaire de la disparition de 21 bérets rouges, au lendemain du coup d’État qu’il avait orchestré en 2012.
Aujourd’hui, si certains observateurs voient la libération du Général comme un acte d’apaisement du climat social, d’autres par contre pensent qu’il fallait avoir le courage d’aller au fond de cette affaire. Cela allait apporter une paix durable.
Un proverbe chinois dit: »On ne peut mieux danser le tambour royal que le roi ». Si les familles des victimes ont préféré l’argent, le matériel et autres que la justice, on ne peut qu’observer.
Le général Amadou Aya Sanogo est en liberté provisoire, il peut comparaître à tout moment quand son procès sera organisé.
Être en liberté provisoire ne veut certes pas dire que l’affaire est classée. Cependant des observateurs avertis n’ont pas tort de se poser certaines questions. Il s’agit de savoir si Amadou Aya Sanogo et ses co-accusés reprendront leur travail, même si les autres regagnaient les casernes, où recaser le Général à 4 étoiles ?
A suivre !
Seydou Diamoutené
Source: 22 Septembre